Mon cimetière ...
J’ai vu sur des tombeaux, chaque jour se levant
Des femmes de grande foi qui s’inclinent au devant
Des marbres bien glacés vers qui va leurs prières
Qui recèlent en leur sein des restes de carrière.
Chaque jour qui se lève ou quand le jour se meurt
Elles sont devant ces stèles comme devant leur demeure
Lavant et récurant, pour que toujours elle brille
Que leur amour se voit au marbre qu’elles étrillent.
Elles parlent en confidences, des choses de leur vie
Elles leur racontent tout à ces morts qu’elles envient
Elles disent leurs espoirs, les enfants qui s’en vont,
Elles murmurent leur amour, en un langage abscond.
Que le soleil claironne, l’allégresse du beau temps,
Que la pluie soit déluge, que le flot soit battant
Que le vent de l’hiver, ou la neige soyeuse,
Que rien ne les empêche, d’être là et joyeuses.
Je suis à leur image, avec la joie en moins
Devant ma boîte e-mail , envahit du besoin
De trouver venant d’elle ce dont je suis avide
Un mot plein de tendresse, mais elle reste vide.