Squаlly : pоème Аmоur аnthrоpоphаge

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Amour anthropophage

Dans un tambourinement fougueux à bout d'haleine, Poursuivant la symphonie dans ta poitrine, Mon c½ur se laisse glisser au son de ta doctrine Voguant mes lèvres sur les fourches de tes veines Dans tes yeux s'émerge mes désirs vermillon... Je pianote un sentier de baisers immaculé Sur ta douce nuque d'une blancheur éthérée Mais une liche impure s'immisce sur les gravillons... Je m'abandonne à frôler ton tendre minois Pourtant mon c½ur me susurre des appétences viles... Tel une rose noire attrayant un volatile Ton effluve s'empare de mes désires sournois... L'épée de Damoclès flottant sur nos caresses Sonne notre glas dans un tintement cristallin Laissant ton corps à mes sybarites malsains Ma bouche t'empoigne pour découdre ton écorce ... Mes crocs déracinent un lambeau de ton derme Alors que tu me protèges au creux de ton sein Réalises-tu l'évidence de mon dessein ? N'est-ce pas anormal de retarder son terme ? Une averse de pétales pourpre enivre mes sens Muse suave de mon aquarelle d'hémoglobine, Somptueuse source inexploitable d'erbine, L'esquisse de ta peau m'est pourtant insuffisant ... Comme le loup mesquin s'approchant du chaperon Je lape cette exquise sapidité ferreuse Silencieuse, dans toute ta dignité valeureuse, Espionnant ma délectation de tes bougeons ... L'acide de mon avidité corrompt ta peau Mes cheveux imbibent dans un amas de téguments Les sens enchevêtrer, j'hasarde un ligament S'ensuit l'envie agité qui m'emporte dans un fléau Savourons d'abord tes membres si soignées Foie, viscères, muscle juteux de ta résistance Broyer tes poumons, une éhontée insistance Les nerfs flageolant sous mes assauts calculés Le visage enfoui dans ta carcasse désemplie Recueillant aux creux des mains le pistil épargné L'astreignant contre moi, l'évitant de s'esbigner Contre mes paumes, sentir ses remous assoupli Dans ce morceau s'expose tes sentiments pour moi Ta dévotion à mon cannibalisme me rend épanouie Les textes de notre amour resteront insoumis Et notre parti d'échec poursuivra sans roi Mes lèvres fleuretant contre la membrane animée Ton c½ur se laissant dévorer part mes médisances Il n'y a qu'ainsi que cet amour gardera de sens Juste une ultime fois ...avec ma langue ...te minauder....