Un rapport de l'ONU avertit que si la croissance mondiale reste aussi gourmande en matières premières, leur consommation triplera d'ici à 2050.
Si l'humanité continue sur sa lancée, elle consommera en 2050 trois fois plus de matières premières qu'aujourd'hui. «Bien au-delà de ce qui est supportable.» L'avertissement est clair. Et il ne provient ni de Lester Brown, président du Earth Policy Institute qui multiplie depuis des décennies les livres sur l'épuisement des ressources de la planète, ni du WWF ou de Greenpeace mais de l'ONU.Dans quarante ans, les quelque 9 milliards d'être humains consommeront 140 milliards de tonnes de minerais, d'hydrocarbures et de biomasse (bois, cultures, élevage), selon le rapport du PNUE (Programme des Nations unies pour l'environnement). Soit 16 tonnes de ressources naturelles englouties chaque année par chaque habitant de la planète. «Les responsables politiques comme le grand public ne sont toujours pas convaincus des limites physiques absolues de la quantité de ressources disponibles pour l'humanité», notent les auteurs, une dizaine d'experts dirigés par une Autrichienne et un Sud-Africain.