Ce sixième volume reprend où le premier cycle s’était terminé, à savoir juste après que les enfants aient compris les causes de leur isolement (ne pas spolier, ne pas spolier !). Disons simplement que ce tome va voir deux clans s’affronter, avec d’un coté le clan du soleil et de l’autre, le clan des étendards. Une lutte sans merci s’engage pour s’approprier les bâtiments municipaux et leurs richesses : de la bibliothèque au supermarché, du musée à la piscine municipale, l’action se déroule dans des lieux très différents. Et si l’on y rajoute une messe qui dégénère et une séance de spiritisme aux résultats plus qu’inquiétants, il faut bien reconnaître qu’une fois de plus l’intrigue ne souffre d’aucun temps mort.
Même si la fin du premier cycle apportaient quelques éclaircissements notables, il reste un nombre incalculable de questions en suspend. Il ne faut pas oublier que le but premier des auteurs a toujours été de raconter les aventures d’enfants devant vivre sans la présence d’adultes. Les rapports entre les personnages sont donc à leurs yeux plus importants que le mystère entourant leur situation. Pour autant, et surtout afin de ne pas tirer en longueur l’énigme inaugurale de la série, il a bien fallu apporter quelques réponses concrètes en clôturant le 5ème tome. Certains lecteurs estimeront peut-être que cette façon de diffuser les informations clés avec parcimonie relève du saupoudrage et estimeront que l’intrigue n’avance pas suffisamment vite. Personnellement, cela ne me gène pas que Gazzotti et Vehlmann prennent leur temps. C’est toujours un plaisir de retrouver Dodji et ses compagnons et je suis partant pour que leur étrange odyssée dure encore le temps de quelques albums.
Seuls T6 : la quatrième dimension et demie de Fabien Vehlmann et Bruno Gazzotti, Dupuis, 2011. 48 pages. 10.45 euros.
Le challenge Palsèche de Mo'