…Ce qui importait pour Ismail, c’était de tenter la reconstitution pièce par pièce des fragments du passé. Il imagina le long périple de ses ancêtres Zénètes à travers l’espace et le temps, quand ils apparurent il y a bien des siècles dans l’embrasure de l’Ifriqiya, guerriers farouches à la conquête de nouveaux territoires de transhumance. Faute de lectures documentaires suffisantes, il donna crédit à ses hypothèses à partir d’annotations approximatives, laissant supposer que les béni Ouassine au gré des haltes et des obstacles, parvinrent à pénétrer jusque dans la Haute Moulouya ; Idris 1er et II les trouvèrent musulmans…..
….. Pour Ismail il n’y avait aucun doute, il était un Zénète arabisé, ou un Arabe Zénati, au sens ethnique du terme. Pour ce qui concernait la langue, bien qu’il pratiquât le Maghribi, à l’instar de beaucoup d’algériens, il ne maîtrisait malheureusement ni l’arabe pur, ni encore moins le berbère, ou mieux, le Zénati, langue de ses ancêtres, à différencier des autres parlers berbères ; la cause est due, comme tout le monde le sait, à des facteurs externes historiques. Qu’on laisse le soin aux spécialistes de développer………extrait de ”La vieille demeure abandonnée”