Gustav Mahler :En tant que chef d’orchestre, sa technique et ses méthodes ont survécu jusqu’à notre époque. Célèbre pour avoir dit que « la tradition, c’[est] la paresse
(ou de la négligence) », il exigeait un intense travail de répétitions avant un concert, ce qui conduisait à des tensions avec les orchestres qu’il dirigeait, quelle que pût être par ailleurs
l’amélioration du résultat final. « Mon temps viendra » disait Mahler face aux difficultés qu’il rencontrait pour faire accepter ses œuvres et c’est en effet ce qui se produisit vers les années
1960, notamment grâce à Leonard Bernstein, puis, plus tard, en 1971, grâce à l’illustration musicale du film chef-d’œuvre de Luchino Visconti, tiré d’une nouvelle de Thomas Mann, Mort à Venise
par l'utilisation de l’Adagietto de la 5e symphonie, ce qui va engendrer un véritable engouement pour sa musique et sortir définitivement son œuvre tout entière du purgatoire relatif dans lequel
elle était confinée depuis sa mort.