Minuit à Paris

Par Ffred

 

L'histoire

Un jeune couple d’américains dont le mariage est prévu à l’automne se rend pour quelques jours à Paris. La magie de la capitale ne tarde pas à opérer, tout particulièrement sur le jeune homme amoureux de la Ville-lumière et qui aspire à une autre vie que la sienne.


Mon avis

Woody Allen est de nouveau hors compétition (comme toujours) et fait l'ouverture de ce 64è Festival de Cannes. On attendait beaucoup de ce cru annuel. Peut être pas forcément pour des raisons artistiques. Pour clore le chapitre rapidement, on dira juste que le rôle de la première dame de France est totalement inutile, qu'elle n'apparait que trois minutes au grand maximum et qu'elle est mauvaise. Voilà, ça c'est fait. Pour parler sérieusement si ce ne nouveau Woody n'est pas son meilleur, il est tout de même de bonne facture et on peut même dire que c'est une comédie très sympathique. Ça commence plutôt mal avec une carte postale pré-générique, cliché au possible, sur Paris, avec accordéon et flon-flon pour touristes américains friqués. Apparemment le metteur en scène n'est jamais sorti du périmètre Concorde/Étoile/Tour Eiffel. Bref passons. Ça continue tout aussi mal avec les premières scènes. Rachel McAdams et compagnie sont insupportables. Mais bien vite le héros (Owen Wilson, parfait) tombe dans une autre dimension spacio-temporelle et là le charme commence à agir. Le réalisateur se joue alors des époques et nous transporte surtout vers le Paris des années 20 là où le personnage a toujours rêvé de vivre. Tous ces sauts dans le temps sont un réel plaisir, contrairement aux scènes dans le présent. On s'attache alors très facilement à lui et à tous ces artistes croisés dont Hemingway, Fitzgerald, Coel Porter, Picasso, Dali (formidable Adrien Brody) et la muse de tous les peintres de l'époque Adriana (Marion Cotillard, très bien). Chaque apparition de célébrité de l'époque déclenche l'hilarité de la salle. Participations sympathiques d'acteurs français, outre la belle Léa Seydoux, Guillaume Gouix, Olivier Rabourdin, Gad Elmaleh, Atmen Kelif...La magie opère magnifiquement et l'on passe un excellent moment, drôle, tendre et peut être pas si léger que cela finalement. En effet, sous couvert de comédie, Allen nous parle du temps qui passe (et qui était mieux avant ?), de la difficulté d'aimer, de s'engager, de la création artistique... Il nous délivre une vrai ode d'amour à Paris, même si dans les yeux d'américains aisés cela reste un peu réducteur et beaucoup trop cliché...Mais qu'importe, ce Woody annuel est bien plus léger et bien plus réussi que son dernier, Vous allez rencontrer un ... Une jolie comédie fantastique à voir, charmante, légère, tour à tour mélancolique et pleine d'espoir, bien mise en scène et bien interprétée...Finalement une bonne petite surprise...



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