« Elle s’appelle Sabine » un émouvant film de Sandrine Bonnaire, qui révèle, avec intransigeance, les méthodes inhumaines d’une institution peu connue et très controversée : la psychiatrie. Sabine, la jeune sœur de Sandrine a eu la chance de s’en sortir grâce à la vigilance de sa sœur. Il n’en demeure pas moins que le tristement célèbre roman et film, « Vol au-dessus d’un nid de coucou » est encore aujourd’hui d’actualité avec les méthodes autant barbares qu’indignes de la psychiatrie.
La visite de la choquante exposition sur la psychiatrie de la Commission des Citoyens pour les Droits de l’Homme, montrait un univers froid, troublant, brutal, rempli de trahisons, de souffrances et de morts. « Dépassé ! » pourrait-on penser. Mais ce documentaire confirme la triste réalité des faits. La psychiatrie ne change pas ses méthodes et surtout non seulement ne guérit pas mais elle détruit méthodiquement, froidement tout individu qui tombe entre ses griffes, y compris les enfants.
Quand à la mortalité dans les institutions psychiatriques belges, le nombre de morts non naturelles est hallucinant ! 120 sur 394 en 2002, 152 sur 435 en 2003 et 109 sur 573, plus récemment ! (*) Et de ces morts dites non naturelles, la majorité 81-88 % sont dues à des suicides. Quel « traitement » efficace ! quel gaspillage de vies !
Quand on pense que les gens vont dans ces institutions psychiatriques pour se faire soigner, il y a là antinomie. Et pour clore le sujet : Liége, novembre 2007, 4 ans de prison ferme pour le psychiatre, 63 ans, qui a violé cinq patientes (entre 40 et 60 ans) et le Conseil de l’Ordre reste muet… On ne peut qu’applaudir au film de Sandrine Bonnaire, une émouvante alerte qu’elle adresse au grand public. Quand va-t-on mettre un terme à toutes ces horreurs, ces drogues psychiatriques prescrites à outrance ! Combien de Sabine et de morts violentes faudra-t-il encore, avant de trouver un peu d’humanité en psychiatrie ?
(*) voir question parlementaire nr. K656 du 25 janvier 2006