Rіmаіlleur : pоème Le vent sоufle en fоlіe ...

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Le vent soufle en folie ...

Le vent souffle en folie, à travers la garigue

Tordant sous ses assauts, un bois que rien n’irrigue.

Le feu jaillit du ciel ou plutôt des enfers

Ravage les collines à tord et à travers.

Brulant sur son passage, en ne respectant rien

Les arbres centenaires, ce poumon des terriens.

L’horrible couleur cendre, remplace la beauté

Des arbres, des sapins, de toute la futaie.

Les flammes monstrueuses, en langues étourdissantes

Escaladent les monts, lueurs éblouissantes

Descendent dans les creux, ravagent les vallons

Le bois vert qui se tord et chuinte comme un ballon

Projette dans les airs en gerbes d’étincelles

Des flammèches de feu, projectiles mortels.

Le couple monstrueux, le Mistral et le feu

S’en donnent à qui mieux-mieux dans cet horrible jeu

De bruler, de détruire et dans ce fait mortel

Ne laisse rien en vie, ou laisser mort comme tel.

La couleur de la cendre recouvrant cette terre

Remplace la beauté de ces vallons austères.

Et sous ce ciel d’azure, portant nulle souillure

La vie s’en est allée, tuée par la brulure.

Et puis, comme par magie, celle de l’eau qui tombe

Plus forte que la mort, plus forte que la tombe

Un brin d’herbe est sorti de cet amas de mort

Ressuscitant la vie qui refleurit encore,

Et prospère et grandit pour tenir la promesse

Que la vie toujours là, vivra dans l’allégresse.

Le temps sans toi qui passe est ce couple hideux

Du Mistral et du feu qui me font malheureux

Mais, mon amour pour toi comme cette herbe joyeuse

Renait parmi les cendres comme joie merveilleuse.