Tout cela jusqu’à l’été 2006. La rivalité alors contenue entre les tifosi mais aussi entre les dirigeants, les joueurs et les entraineurs est devenue électrique. Avant cela, seul Materazzi exagérait et augmentait la rivalité avec des provocations qui lui sont propres, on connait le personnage (par qui est-il apprécié?). Puis, Calciopoli a a éclaté et a provoqué un véritable séisme. Pénalités, Juve en Serie B et l’Inter intouchable, la pauvre petite victime, les grands honnêtes, les plus beaux, les plus forts contre tous… au terme d’un procès burlesque avec des juges intéristes et dans lequel l’Inter a inexplicablement été épargnée, victimisée. Et les passeports falsifiés? Chut.
Depuis, Massimo Moratti et tous les intéristes se sentent purs, ils ont eu leur revanche, justice a été faite. Ils gagnent au mérite, plus de tricherie, ce sont les héros immaculés (ils ont juste écarté tous les concurrents de manière déloyale avant d’acheter une demi Juve). Ils ont finalement trouvé pourquoi ils ne gagnaient jamais rien malgré les dépenses totalement folles du président et seulement une petite Coupe Uefa en 10 ans. Et pourquoi l’Inter ne gagnait pas la Champions League vu qu’il n’y avait pas de triche en Europe? Et pourquoi Milan aurait du tricher pour gagner en Italie mais arrivait à gagner proprement en Europe?
Donc à partir de 2006-2007, Moratti et ses adeptes sont devenus des héros immaculés qui revendiquent réparation. Ils sont parfaits donc ils se permettent de juger les autres, de déterminer ce qui est bien ou pas, ils sont les seuls à être propres et honnêtes donc ils n’ont rien à se reprocher et ils peuvent critiquer à tout va, en haut de leur puissance divine (en smoking blanc), de leur trône doré. Ils ont décidé que le Scudetto était plus important que la Champions League (ce n’était qu’une question de chance et de hasard) jusqu’en 2010 : ils ont changé d’avis après leur triomphe.
Malheureusement, Massimo Ambrosini est stupidement tombé dans le piège de la provocation après la victoire éclatante de Milan en Champions League 2006-2007 (pas mal pour une équipe de tricheurs, juste après Calciopoli) en exposant une bannière vulgaire en conseillant aux intéristes de se mettre leur Scudetto en carton dans le c… Puis Milan a joué le Mondial pour Club mais pour l’Inter, c’était « le tournoi de l’amitié » (paroles de Mancini et Moratti). Pendant tout ce temps, Milan reste silencieux, comme toujours. Néanmoins, Costacurta ne peut se retenir de titiller l’Inter : « Il y a bien une raison si les symboles de Milan sont Ancelotti et Maldini alors qu’à l’Inter c’est Mancini et Materazzi ».
Ensuite, Massimo Moratti en tribune lors du derby salue Ronaldo (à Milan) avec un bras d’honneur. Milan préfère le silence, Galliani minimise et défend Moratti : « Un geste de tifoso en tribune, rien de grave ». Puis, l’Inter gagne le derby et Materazzi fête la victoire en portant le masque de Berlusconi. Milan répond avec le silence. Sans oublier Cambiasso qui fête le Scudetto en chantant avec ses tifosi « Ambrosini fils de p… » (2 ans après l’histoire Ambrosini qui s’était publiquement excusé). Et Cambiasso? Et l’Inter? Rien, pour eux, ce ne sont que des gestes et des paroles sans importance. Et Milan garde le silence. Comme toujours. Aucune polémique, aucune excuse demandée ni reçue spontanément.
On continue : l’Inter a joué le Mondial pour Club qui n’est bizarrement plus « le tournoi de l’amitié » mais un véritable Mondial pour Club, pour devenir champions du monde. Ensuite, Leo passe de Milan à l’Inter et après des débuts exceptionnels, son équipe trébuche et commence à subir les critiques. Qui est là pour le défendre? Galliani. Il a défendu Leo au moins durant cinq minutes en conférence de presse.
Puis il y a le Scudetto de Milan, considéré par Capello et tout le monde en général comme le « plus beau depuis Calciopoli » vu la concurrence et le suspense. Et il y a l’affaire Gattuso. Un autre geste regrettable et l’Inter devient une furie : « On veut des excuses du joueur, des explications de la société Milan » demande Leonardo. Mais Milan est un club cohérent et préfère donc le silence ou minimiser ce genre d’attitude. Que ce soit fait par un joueur de Milan ou de l’Inter comme l’histoire le prouve!
Et puis il y a Milly Moratti (la femme de Massimo), indignée par l’attitude de Gattuso, qui déclare qu’elle était milaniste avant l’arrivée de Berlusconi car depuis, Milan n’est plus qu’un jouet médiatique! (« C’est vrai, je supportais Milan avant de connaitre mon mari. Je l’ai été jusqu’à ce que Milan soit dénaturé par l’arrivée de Berlusconi qui l’a utilisé comme son produit. L’Inter est plus humaine. Ceux de Milan sont juste des managers, s’ils sont des hommes, ils devraient faire payer très cher à Gattuso. Le silence est dégoutant. Milan ne mérite pas le Scudetto, l’Inter est beaucoup plus forte. ») Elle préférait le Milan qui ne gagnait jamais, qui allait en Serie B car il était « naturel » avant que Berlusconi le « dénaturalise ». Et puis elle se plaint de l’état de la Piazza Duomo après la fête des tifosi de Milan. A-t-elle vu son état après le triomphe de l’Inter? Ses tifosi n’ont pas hésité à aller taguer des insultes sur les bâtiments de Milan Channel… Son mari dit que Milan ne gagne plus depuis 5 ans (Champions League, Supercoupe d’Europe et Mondial pour Club en 2007, ça ne vaut rien à côté de leur triplé…) et quand Berlusconi dit qu’il faut partager les titres, une fois Milan, une fois l’Inter (18 Scudetti chacun), Moratti corrige : « On est à 5-1. Maintenant je sais ce qu’ils ont ressenti pendant 5 ans… » sans oublier que c’est lui qui a souffert pendant 45 ans mais il a oublié parce que pour l’Inter, l’histoire du foot a commencé en 2006…
Gattuso ne s’est pas réellement excusé mais a dit regretter son geste tout en soulignant que ces derniers temps, ce n’était pas sa première erreur… Gattuso a commis une erreur mais n’a aucune obligation de s’excuser. Il a déjà dit qu’à refaire, il ne le ferait plus. N’est-ce pas suffisant? Doit-il réellement réciter un mea-culpa inutile et hypocrite? Bienvenue dans l’ère des faux moralistes. Alors que les bras d’honneurs, les « fils de p… », les masques de Berlusconi ne sont que des gestes à oublier, ceux de Gattuso et Ambrosini méritent des éclaircissements de la part de la société Milan, des excuses officielles, des enquêtes fédérales et une punition exemplaire… C’est la cohérence de l’Inter qui souffre terriblement la supériorité de Milan et ne peut s’empêcher d’essayer de minimiser la victoire de Milan en insistant sur des évènements sans importance.
« J’ai simplement demandé de connaitre les vérités que Gattuso dit vouloir raconter et de savoir ce qu’en pense Milan, mon ancien club. Le premier ne m’a donné aucune réponse, le club a répondu. J’ai lu que c’est mieux de garder le silence. Que dire de plus? Chacun son style… » Style, mot souvent utilisé par le « bon » Leonardo car il se croit peut-être un maitre en la matière. Mais comment peut-il parler de style alors qu’il y a quelques mois il jurait l’amour éternel à Milan devant le monde entier avant de rejoindre l’Inter? Comment le plus grand traitre de l’histoire de Milan peut-il donner des leçons de style? Leo oublie certainement que le club en question (qu’il semble mépriser) a été celui qui l’a rendu grand, l’a payé, l’a aimé, soit le club qui lui a donné un nom, en tant que dirigeant et entraineur. Du haut de son expérience insignifiante, il ose mettre en discussion la société guidée par Silvio Berlusconi qui félicite toujours ses adversaires, dans la victoire et dans la défaite. Le club le plus titré du monde… en voilà une belle chute de style Leo. Un homme de style seulement quand il veut. L’homme qui a trahit Milan après 13 ans de vie commune a parlé. L’hypocrite qui ne voulait plus entrainer, qui était trop attaché à Milan pour travailler pour l’Inter mais qui a changé d’avis 6 mois plus tard. Maintenant il se considère un entraineur à part entière. Leo l’arrogant, celui qui a refusé de démissionner, Leo le cohérent qui déclarait ne rien vouloir dire sur ses problèmes avec Berlusconi mais qui deux mois plus tard a dit « Berlusconi est comme Narcisse. Tout ce qu’il ne voit pas dans son miroir ne lui plait pas » Leo n’a pas de mémoire, lui qui refusait l’hypothèse d’entrainer la Roma par respect pour son passé à Milan, pour ensuite accepter sans hésiter l’offre de l’Inter (« Je ne cherchais pas un travail mais un rêve et je l’ai trouvé ») Jusqu’à présent, le rêve, c’est nous qui l’avons vécu et son départ à l’Inter a rendu notre victoire encore plus belle. L’Inter ferait mieux de se taire si le club veut garder ce qui lui reste de dignité à sauver.
L’Inter reste l’Inter, aucun style, aucune classe, dans la victoire comme dans la défaite. Un triplé? Ça ne leur a pas suffit pour faire la fête, ils n’ont pas arrêté de penser à Milan, à rabaisser et insulter le club au lieu de penser à faire la fête pour leurs victoires. Avant, ils ne savaient pas perdre mais on a aussi compris qu’ils ne savaient pas gagner. Ils font de Milan une véritable fixation, un véritable complexe d’infériorité. Ambrosini et Gattuso ont fait des erreurs grossières, sans aucun doute. Que les rapports se soient détériorés après Calciopoli, c’est très clair. Mais que Massimo Moratti établisse ce qui est juste ou pas, ce qui est vulgaire et ce qui ne l’est pas, en tenant uniquement compte de Milan, c’est ridicule. L’Inter essaie tout simplement de détourner l’attention, entacher le succès de Milan. Ridicule. Pathétique. Cette escalade de provocation risque d’envenimer les relations entre les tifosi, mais jusqu’où vont-ils aller??? L’Inter ne s’arrête jamais de provoquer alors que Milan préfère le silence. La parole est d’argent mais le silence est d’or. Après tout, seul le terrain compte. Qui a gagné les deux derbys? Qui est champion d’Italie? (avec 18 Scudetti tous gagnés sur le terrain) Quel est le club le plus titré du monde? Quel est le premier club de Milan? Par son blason, son histoire, par sa naissance et par ses trophées gagnés?
Forza Milan et inter merda!
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