Synopsis : Un jeune couple d’américains dont le mariage est prévu à l’automne se rend pour quelques jours à Paris. La magie de la capitale ne tarde pas à opérer, tout particulièrement sur le jeune homme amoureux de la Ville-lumière et qui aspire à une autre vie que la sienne.
Comédie, romance avec Owen Wilson, Rachel Mc Adams, Marion Cotillard, Adrian Brody et accésoirement, Carla Bruny
Mon humble avis : Je ne suis pas une grande adepte de Woody Allen mais l'univers de ce nouveau film m'a particulièrement séduite, même si je n'y suis pas rentrée tête baissée. J'ai mis un peu de temps à m'y sentir à l'aise. Mais sitôt la nature profonde que prenaient les événements saisie, mon intérêt s'est épanoui. Non, je n'étais pas devant une ennième comédie romantique. J'étais devant un univers particulier, un délir que que s'offre un réalisateur qui embarque avec lui le spectateur vers une destination et une époque inconnue et pourtant intime.
Par magie ou en rêve (chacun son idée), le personnage principal remonte dans le temps. Il y fait des rencontres surprenantes et jubilatoires (Scott Fitzgerald et Zelda, Picasso, Hemingway...) C'est délicieux et parfois frustrant... L'on regrette de ne pas mieux connaître ses personnages historiques afin, peut-être de saisir quelques subtilités du scénario et des dialogues.
J'ai trouvé un petit côté Cendrillon à ce film. Sauf qu'il n'y a pas de princesse, ni de prince, juste de riches américains et des artistes surgis de l'histoire. Mais comme dans le conte, quand sonnent les 12 coups de minuits, c'est un monde qui s'ouvre et l'autre qui s'achève.
Woody Allen nous parle donc des fantasmes et de la quête de soit même à travers une certaine réalisation de nos propres fantasmes, notamment la rencontre (réelle ou non) avec les gens que nous admirons. "Ah, si j'avais vécu à cette époque..."...L'époque précédente était toujours mieux que la suivante"... "C'était mieux avant".
C'est donc un voyage onirique et temporel, frais et léger mais plein de sens, drôle et interrogateur à la fois. Les situations cocasses et décalées apportent de savoureux dialogues. Dommage qu'il y ait quelques longueurs.
Et les acteurs ? Il ne manque juste à Owen Wilson une paire de lunettes noires pour que l'on imagine Woody Allen à sa place 35 ans plus tôt. Marion Cotillard est fidèle à elle même et aux rôles américains qu'on lui propose. Quant à Mme La première dame de France... Hum, hum, y'a de gros progrès à faire pour prévoir une suite à ce balbutiement de carrière ciné !
C'est en tout cas un bel hommage à Paris, Paris d'hier et d'aujourd'hui, même si cet hommage est largement sponsorisé par de grandes marques (et moins grandes aussi) et par l'office de Tourisme.