Pape Diouf : pour Lille, rien n’est simple

La Coupe de France est un peu la compétition du PSG. Son palmarès impressionne : huit trophées en trente ans d’histoire, trois depuis 2004 (dont l’an dernier), il fait du PSG le « champion toutes catégories » de l’épreuve si on se rapporte à l’espace temps. Seul Marseille a remporté davantage de Coupes de France, dix. Mais la moitié avant-guerre.
L’épreuve est sans doute taillée à la mesure du Paris Saint Germain, qui sera très motivé ce 14 mai à l’idée de se rapprocher encore du rival marseillais dans les statistiques… Est-il pour autant le favori de cette finale ? C’est tout le paradoxe. Paris sera face à Lille, le leader du championnat, l’un des adversaires les mieux armés qu’il ait eu à affronter à ce niveau, et qui traverse une période faste Mais on sait aussi que Paris sait s’accommoder d’une position d’outsider.
La double position flatteuse de Lille, leader solide de la Ligue 1 à trois journées du terme du championnat et finaliste de la Coupe, masque peut-être également une faiblesse. Je ne suis pas certain que la brillante victoire des nordistes (2-1) à Saint-Etienne cette semaine, leur ait apporté toute la sérénité voulue. Au Stade de France, à l’occasion de cette finale de Coupe, les Lillois en position de réussir un formidable doublé, n’auront-ils pas aussi la tête au championnat, et à leur match de mercredi prochain, à domicile face à Sochaux ?
Leur présence en finale de la Coupe leur impose un calendrier piège. Si, en Ligue 1, Marseille l’emportait à Lorient au lendemain de la finale de la Coupe, il reviendrait à un point, trois jours avant Lille-Sochaux… Les Lillois savent qu’ils peuvent tout gagner, mais aussi tout perdre. Ne seront-ils pas tenter, inconsciemment, de privilégier ce qui leur paraît le mieux engagé, le championnat ?
Cette finale est ouverte, très ouverte, tant mieux. Mais elle reste surtout un « match à gagner ». Pour y parvenir,  et sur leur dynamique actuelle, les atouts offensifs de Lille me paraissent, au bout du compte, pouvoir faire la différence
Alors Lille favori, oui. Mais encore une fois, Paris défend « sa » Coupe… 
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