Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes.
Laurent Wauquiez (actuel ministre des affaires Européennes) a souhaité apporter des nouveautés au RSA : Des heures de travail obligatoires, un plafonnement de celui-ci, une limite aux étrangers venant habiter en France…
Aussitôt, la gauche s’est indigné et la droite s’est divisée. Rappelé à l’ordre par le Premier ministre et le Président de la République, Laurent Wauquiez a t’il vraiment tord ? Car s’il est vrai que certaines mesures paraissent absurdes, l’idée de fond n’est pourtant pas si mauvaise.
Des heures de travail obligatoires
5 heures de travail obligatoires par semaine. C’est ce que propose le ministre des affaires Européennes pour tous ceux qui touche le RSA. On peut retenir 2 aspects sur cette mesure : La première est positive. Obliger ceux qui touchent le Revenu de Solidarité Active a donner 5 heures de leur temps par semaine à l’État permet d’une part de lutter efficacement contre le travail au noir. Il est difficile de contrôler ce genre de pratique, pourtant de nombreux individus profitent du système français en touchant cette aide et travail au noir à coté. Leur imposer 5 heures de travail réduirait leurs facilités à travailler illégalement, réduisant alors leurs manœuvres concernant les horaires. De plus, pour les individus en règle, ce n’est pas 5 heures par semaine qui les empêcheront de trouver du travail ! D’un point de vue morale, il semble normal qu’un Français donne une contribution à l’Etat (qui a un déficit de 1100 milliards d’euros) en échange de son aide.
Seulement, si il y a du travail pour les personnes touchant le RSA, c’est qu’il y a matière a créer des emplois. Et on aborde là le 2ème aspect de cette mesure, cette fois-ci négative. Donner du travail aux individus recevant ce revenu de solidarité active, c’est les priver d’emplois puisque à la place de ceux qui auraient dut être créé, on a mis du personnel travaillant gratuitement pour l’État. Martin Hirsh, le « père » du RSA a réagi dans des propos fondés : « votre travail va être pris parce que quelqu’un va le faire gratuitement en contrepartie d’une allocation sociale » ? Du coup, « on se ferait de l’argent sur le dos des gens en difficulté, on augmenterait le chômage, et, à la fin, tout le monde serait au RSA ! »
Le dilemme se pose donc. Entre lutter contre le travail au noir et augmenter le chômage, que choisir ?
Le plafonnement du RSA
Laurent Wauquiez a également proposé de plafonné à 75% le cumul des minima sociaux. Cette mesure, en revanche, je ne lui ai pas trouvé d’aspect négatif. C’est ici plus une question d’éthique : est-ce normal qu’un individu ne travaillant pas puisse toucher plus de 75% (ce qui est déjà pas mal) du salaire d’un grand nombre d’individu en France qui sont au SMIC ? La réponse est non. Il faut aider les personnes sans boulot financièrement, ne pas les abandonner, mais rester également dans un soucis d’égalité et les inciter à trouver du travail. La réaction de la gauche, et d’une partie de la droite fut quelque peu irréfléchie : ils ont critiqués cette mesure des minimas sociaux en réfutant le fait que des personnes ne travaillant pas puisse touchant plus de 75% du SMIC. Mais où est donc le problème ? Au pire, il s’agira d’une nouvelle réforme inutile…Au mieux, elle permettra de limiter certains abus et donnera un peu de justice dans la société française.
La limite aux étrangers
Monsieur Wauquiez souhaite limiter l’accès du RSA aux étrangers en posant une condition d’accès à celui-ci : 5 ans de travail minimum avant d’accéder à la protection sociale. Mais il y a surement confusion là dedans : L’individu est censé toucher le RSA afin de l’aider à survivre, et à chercher un nouveau travail par le biais de formation par exemple. Comment veut-il que des étrangers travaillent 5 ans avant de pouvoir avoir accès à la protection sociale ? S’ils sont sans travail, leur retirer toute protection sociale, c’est les obliger pour une très faibles minorité à travailler, et pour la plus grande partie à trouver d’autre moyens pour vivre, comme l’illégalité. Cette mesure dépasse donc toute logique. Cependant, il faut y réfléchir. Car il est légitime que les français se posent des questions. Est-ce normal que mes impôts servent (entre autres) à payer le revenu minimum d’individus n’ayant même pas la nationalité française ? Le débat est ouvert…
Qui a tort au final ?
Alors ? Qui est le grand gagnant ? Personne. Seulement il y a un grand perdant : tous les Français et surtout les politiques qui crient au scandale ! Ceux là sont inutile et se permettent de critiquer sans réfléchir un minimum. Un grand défaut des français. Et là, on peut pousser un coup de gueule : en France, la moindre initiative de la part d’un politique (encore plus quand il est au gouvernement) est décrié par tous.
Mais où en est l’utilité, le respect d’autrui et la liberté d’expression ? Les propos de Monsieur Wauquiez ne doivent pas engendrer la polémique mais le débat : il y a du bon, il y a du mauvais, il faut faire la part des choses. Et trouver des solutions : Imposer 5 heures de services de bénévolat dans différentes associations par exemple. Cela lutterait contre le travail au noir, améliorerait notre société et n’aurez aucune influence sur le chômage. Proposer un RSA légèrement réduit et à court termes pour les étrangers, le temps qu’ils s’adaptent et trouvent un emploi. En bref, il faut se pencher sur la question, et non critiquer pour critiquer.
Laurent Wauquiez a bien fait de proposer de telles mesures, afin que l’on réfléchisse sur la question. Il vaut mieux être trop actif que trop peu. On lui reprochera en revanche la manière dont il l’a annoncé : il aurait dû en parler au conseil des ministres sachant qu’il est ministre des affaires européennes et non du travail.
Si il y a matière a améliorer le système Français, il faut le faire. Rappelons que la France va mal, et que ce n’est pas en distribuant de l’argent à tous va que notre déficit se réduira. Tout est question de modération.
Travailler – TTC (une petite note d\’humour
)