Décryptage de la désinformation sur Chromebook
i l’on en croit un article de l’inénarrable TF1 qui apparemment vient de découvrir le Cloud Computing, «Les ordinateurs Google[sont] prêts à concurrencer les PC». Mais ne nous dit pas si « l’ordinateur Google» dispose d’un port USB, d’un lecteur DVD, sans parler de ses caractéristiques internes, son autonomie, etc..
Et comme d’habitude, un des premiers arguments avancés est le prix de vente du gadget. Faisons un petit calcul : équipé de Linux (gratuit), un portable revient à maximum 400€. Avec une différence de taille cependant, le laptop sous Linux pourra faire tourner de vraies applications ( jeux, machine virtuelle, IDE, lecteurs vidéo…) alors que Chrome OS ne pourra faire tourner que des applicatifs web.
Pas question de retoucher des photos,de publishing, de grzphisme, de créer des programmes, …ni même d’écouter un mp3 en local. Je rappelle en passant que sans connexion Internet active (panne réseau, interruption de service Google Docs…), il n’y a plus moyen d’accéder à sa machine. Pas très pratique quand on a une réunion de travail, ou qu’on change de pays et de fournisseur d’accès.
La confidentialité et la fuite de vos données personnelles
Confieriez-vous vos vidéos coquines à Google ? Oui, car en utilisant Chromebook, vous lui donnez accès à vos fichiers personnels : comptes, mots de passe, documents confidentiels, photos…Comme le montrent les récentes et continuelles failles de sécurité avec Facebook et Sony, les multinationales ne sont pas capables de protéger l’accès aux données des utilisateurs qu’elles conservent. Prendre le risque de voir étalée ses petits secrets au grand jour parce que Joe Dude, le security manager de google n’a pas prévu une faille de sécurité, c’est un peu risqué, non ?
Sans parler des informations que Google, lui, ne va pas se priver de collecter et de revendre aux plus offrants. Quelles informations ? Et bien, vos horaires de connexion, vos habitudes de travail, vos sites favoris, votre géoposition, vos mails, vos photos, votre musique, en somme tout !
Si un jour, Google décide de modifier ses conditions générales d’utilisation (TOS), vous ne pourrez plus accéder à vos documents – ils ne vous appartiennent d’ailleurs pas, juridiquement parlant, puisque les données sont la propriété exclusive de ceux qui les conservent, selon la loi américaine) – que si vous vous pliez aux nouvelles conditions. Et tout ça pour quoi ? Pour une machine totalement bridée, fermée à l’utilisateur, sous pretexte que « la complexité pour gérer l’ordinateur torture vraiment les utilisateurs». C’est cela, oui, mais surtout, l’acheteur du Chromebook n’a aucune visibilité ni aucun contrôle sur le produit qu’il a acheté. Il dépend du bon vouloir de la firme Google pour développer des applicatifs correspondant à la demande globale.
Les tests et les specs
Vous pouvez essayer Chromium sous machine virtuelle en téléchargeant depuis ici l’image Iso pour Vmware ou Virtual Box. Pour en savoir plus sur la machine elle-même, avec quelques photos, voir Under the skin of the CR-48 prototype netbook ou encore la page officielle de Chromebook.
Par ailleurs, Icloud propose son interface WebOs, gratuitement, sans compte Gmail, avec un espace de stockage de 1GB gratuit et des possibilités de partage. Cela donne une bonne idée de la convivialité toute approximative de ce type de « système d’exploitation »