Côté "classique", on trouve un compte virtuel, adossé à différents moyens de paiement (dont les cartes Visa, mais pas uniquement), "identifié" par une adresse de messagerie (ou un alias) et sécurisé par un mot de passe. Ce compte sera utilisable dans toutes les situations : achats chez un commerçant, sur le web, sur les réseaux sociaux, sur mobile et même pour les micro-paiements. Une compatibilité NFC, pour le paiement sans contact, est également évoquée, sans plus de précisions.
A cette base, Visa ajoute quelques services complémentaires. Premier exemple, le compte virtuel gère les coordonnées physiques de l'utilisateur, permettant ainsi de transmettre à un vendeur l'adresse de livraison lors du règlement, sans saisie fastidieuse (surtout sur mobile). De multiples options de personnalisation seront proposées, aussi bien sur la gestion (et la protection) des données personnelles que sur le moyen de paiement à sélectionner (parmi tous ceux qui sont adossés au compte) selon le montant ou le type d'achat. Enfin, l'écosystème mis en place comprendra naturellement des services de gestion de coupons de réduction et autres offres promotionnelles.
Avec cette offre, Visa va d'abord cibler les marchés développés, à commencer par l'Amérique du Nord, où plusieurs partenariats ont déjà été engagés avec des établissements bancaires (grands et petits), des intermédiaires de paiement et des chaînes de commerce de détail. L'objectif est, dans ce cas, de "simplifier le commerce", avec une solution unique de paiement pour tous les usages.
Mais les marchés émergents attirent la convoitise et ne sont pas écartés de la stratégie, quoiqu'avec une approche spécifique. Pour les pays, tels que l'Inde ou la Russie, où le mobile et la carte de paiement sont largement répandus, le modèle privilégié sera celui de la collaboration avec les institutions financières pour développer l'utilisation du téléphone pour le paiement. Dans le cas des pays sous-bancarisés, en particulier africains, l'objectif sera plutôt de créer et propager un moyen de paiement mobile universel, avec les opérateurs de télécommunication, éventuellement fédéré avec les solutions locales existantes.
L'annonce de Visa est pleine de promesses, il restera à voir si celles-ci se concrétisent. Quoi qu'il en soit, la société donne l'impression de courir après ses concurrentes (plus de 10 ans après le lancement de PayPal !), ce qui n'est pas de bon augure pour son avenir dans les paiements électroniques...