Si l'Iran devait m'être conté
Mais Zoyâ Pirzâd ne pourrait s'arrêter là. Prenant le lecteur par la main, assez déboussolé voire perdu dans les premiers chapitres, l'auteur le pousse à ouvrir les portes des maisons iraniennes, à regarder et à analyser les personnages, chacun avec leurs particularités propres. Et immanquablement celui-ci suit, et les yeux ébahis découvre les évènements défiler, avide d'en savoir plus ; toujours plus.
Sous la plume de Zoyâ Pirzâd, l'Iran devient un conte contemporain ; une analyse quasi-sociologique fortement romancée, mais toujours loin des barrières religieuses ou idéologique. Une vie ordinaire dans un pays (presque) ordinaire. A tel point que l'on en oublierait l'actualité de ses derniers jours. Ce qui ne fait pas de mal.
« Le goût âpre des kakis » (Zulma) de Zoyâ Pirzâd / 220 p.