"En 1837, la ville de Constantine tombe aux mains des troupes françaises, malgré l'âpre résistance de sa population, dirigée par Ahmed Bey. Heureusement, l'instauration du système colonial n'entraîne pas une mutation du paysage vestimentaire aussi profonde et irréversible qu'à Alger, la proportion des Européens installés à Constantine demeurant inférieur à celle de la population autochtone. Au XIX siècle, l'unique transformation déterminante se situe au niveau du costume de sortie des femmes: elles choisissent unanimement de noircir leurs voiles, en signe de deuil, après la défaite de 1837 et l'exil de Ahmed Bey dans l'Aurès, suivi de sa soumission une dizaine d'années plus tard. Le voile constantinois, appelé mlèya, sa différencie dès lors de ses contemporains algériens qui préservent leur blancheur antique durant toute la période coloniale." Leïla Belkaïd: Costumes d'Algérie. Editions du Layeur.
"En 1837, la ville de Constantine tombe aux mains des troupes françaises, malgré l'âpre résistance de sa population, dirigée par Ahmed Bey. Heureusement, l'instauration du système colonial n'entraîne pas une mutation du paysage vestimentaire aussi profonde et irréversible qu'à Alger, la proportion des Européens installés à Constantine demeurant inférieur à celle de la population autochtone. Au XIX siècle, l'unique transformation déterminante se situe au niveau du costume de sortie des femmes: elles choisissent unanimement de noircir leurs voiles, en signe de deuil, après la défaite de 1837 et l'exil de Ahmed Bey dans l'Aurès, suivi de sa soumission une dizaine d'années plus tard. Le voile constantinois, appelé mlèya, sa différencie dès lors de ses contemporains algériens qui préservent leur blancheur antique durant toute la période coloniale." Leïla Belkaïd: Costumes d'Algérie. Editions du Layeur.