Certains interdits

Palma Vechio "La Bella"
Trop d'ostentation finit par contrarier la République qui édicta certaines lois :

• - défense à l'occasion d'un mariage d'offrir plus de deux banquets et d'inviter plus de 60 personnes à l'un, 100 à l'autre ; défense de servir certains poissons et gibiers de haut luxe ;
• - défense lors d'un baptême d'orner abusivement l'Eglise ;
• - défense après les couches de recevoir des visites de personnes étrangères à la famille ;
• - défense d'égayer l'aspect des gondoles par de la soie, de la dentelle, de l'ivoire, de l'ébène ou des dorures, de chamarrer ses gens d'or et d'argent, de décorer somptueusement ses coches de terre-ferme ;
• - défense, sauf pour les jeunes mariées et seulement pour deux ans, de porter bijoux et perles, vêtements d'or ou d'argent, broderies et dentelles, doublures en peluche et fourrures de prix.Pour toute contrevenante, c'est une lourde amende et pour son couturier la prison, le pilori ou les galères.

Un jour, les provéditeurs ordonnèrent la rafle de tous les "faux-derrières" de Venise et les firent brûler dans la cour du Palais Ducal.Cependant, les femmes se devaient d'exhiber leurs bijoux lors de fêtes données pour les étrangers en visite.
Vie, grandeurs et miséres de Venise - René Guerdan