Born This Way // 8 62o ooo tlsp.
La plus grosse erreur de cet épisode, qui est à imputer à la FOX et non aux scénaristes de Glee, c'est d'avoir voulu le rallonger à la dernière minute pour contrer le lancement de The Voice sur NBC. Non seulement ça n'a pas fonctionné car l'audience n'a pas été bonne, mais en plus elle manquait sérieusement de rythme cette fausse spéciale Lady Gaga. Le solo de Kurt, par exemple, sur un enième standard de Broadway, était interminable d'ennui. Je ne remets même pas en cause la prestation, c'était juste trop long. Ca devient même embarrassant à un moment donné de regarder les personnages en regarder un autre chanter, en faisant des mines réjouies et/ou attendries. Heureusement, les autres passages musicaux étaient plus sympas et plus sobres aussi. Ma préférence va de très loin au I Feel Pretty/Unpretty de Lea Michele et Dianna Agron. Pour une fois, les directeurs musicaux se sont creusés la tête pour proposer une version inédite de la chanson originale, et non pas un vulgaire copier-coller façon chorale. C'était réussi et super mignon. Somewhere Only We Know aurait pu être géniale... mais sans les insupportables Warblers. Quant au passage Barbra Streisand il était franchement rafraichissant parce qu'on sentait vraiment que toute la troupe et les figurants s'amusaient beaucoup. Juste dommage que c'est une grande surface qui a été choisie comme décor. Already Done Guys ! Ah et j'allais oublier du "principal" : la cover de Born This Way de Gaga ! Pour tout dire, je ne suis vraiment pas fan du titre et ce n'est pas la troupe de Glee avec sa version caricaturée qui risquait de me faire changer d'avis ! Donc non, je n'ai pas adhéré, mais ce n'était pas atroce.
Le message de l'épisode, sur le respect des différences, était tout sauf nouveau pour la série mais les scénaristes ont trouvé un moyen cette fois-ci de le traiter avec un peu plus de profondeur, même si on n'a pas échappé à la guimauve habituelle. La meilleure trouvaille, c'est sans aucun doute celle des t-shirts-slogans sur le numéro final, où l'on se surprend à appuyer à plusieurs reprises sur pause pour être bien sûr de ne pas en rater un. Et ça valait le coup, parce que c'était vachement drôle ! Les intrigues ont bien avancé mine de rien et certains personnages en sont ressortis grandis. Je pense à Quinn en premier lieu. Même si son passé de laideron portait l'inscription "ridicule" du début à la fin, son duo avec Lauren fonctionnait à merveille et ça fait toujours du bien de la voir chanter et sortir de sa coquille. Ca n'arrive pas si souvent. Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai réussi à apprécier Rachel le temps de cet épisode, mais sa présence ne m'a en tous cas pas irrité. Bravo pour la campagne anti-chirurgie esthétique pour les adolescentes ! Le retour de Kurt, attendu, s'est déroulé sans encombre. Je ne suis vraiment pas certain que son passage chez les Warblers aura été bénéfique pour le personnage mais c'est bon de le voir retourner aux bercails. Santana est depuis quelques épisodes dans une forme olympique. Je ne pensais pas qu'elle avait autant de potentiel. Son capital sympathie était insoupçonné aussi. La "libanaise" pourrait bien dynamiter la fin de saison... Mais alors ce que j'ai préféré et de loin, c'est le traitement de la maladie d'Emma. Non seulement c'était hyper touchant et Jayma Mays était parfaite, mais en plus ils se sont retenus de traiter de la relation amoureuse entre elle et Will en parallèle. De beaux moments.
// Bilan // Au-delà de toutes les leçons sur le paraître, sur la beauté intérieure, sur l'acceptation de soi, qui ne sont pas nouvelles et qui ne sont pas subtiles ici; au-delà des intermèdes musicaux qui ont nourri la plupart du temps le récit; au-delà des intrigues qui avancent et qui s'approfondissent; ce qu'il faut retenir de cet épisode c'est que Glee sans Sue Sylvester, c'est moins hystérique, plus posé (et moins drôle ?) mais c'est bien aussi.