élections sénatoriales 2011 dans la Manche

Dernières élections avant les présidentielles et les législatives en 2012, le Sénat renouvelera 50% de son hémicycle en septembre 2011.
170 sièges seront à pourvoir sur 343 aujourd'hui. A l'issue du scrutin le nombre de sénateurs sera porté à 348 suite à la création de 5 sièges supplémentaires.
Si le mandat des sénateurs est fixé à 6 ans, la Chambre Haute est renouvelée par moitié tous les 3 ans, à l'instar des Conseils Généraux.
En septembre, les élections concerneront 44 circoncriptions, soit 44 départements (métropolitains et outre-mer) et collectivités d'outre-mer.
Si l'on compare avec les autres élections françaises (présidentielle, législative, régionales, cantonales et municipales) les "sénatoriales" présentent quelques particularités.
Elles sont les seules en France au suffrage universelle indirect. Ainsi, les sénateurs ne sont pas élus par l'ensemble du corps électoral, mais par leurs représentants, appelés "grands électeurs". Il s'agit des délégués des conseils municipaux (dont le nombre dépend de la taille des communes), des conseillers généraux, des conseillers régionaux (élus dans le département) et des députés.
Environ 150.000 grands électeurs seront appelés à voter au siège de la Préfecture de leurs circonscriptions. Ce vote est obligatoire sous peine de sanction.
Autre particularité est celle de son mode de scrutin. Il en existe deux selon le nombre de sénateurs par circonscription.
Aux circonscriptions de 3 sénateurs maximum, c'est le scrutin majoritaire à deux tours qui s'applique, au delà la représentation proportionnelle par liste.
La loi du 31 juillet 2003, qui a diminué le mandat des parlementaires de 9 à 6 ans, a augmenté le seuil de 2 à 3 sièges l'application du scrutin majoritaire, plus favorable à la majorité actuelle.
Leurs principales caractéristiques.
Le scrutin majoritaire à deux tours. Les candidatures peuvent être isolées ou regroupés en listes (complètes ou non). Les listes ne sont pas bloquées : l’électeur peut rayer des noms, en ajouter d’autres, panacher entre plusieurs listes. A l’issue du scrutin, le décompte des voix ne se fait pas par liste, mais par nom.
Pour être élu au premier tour, le candidat doit obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés et un nombre de voix égal au quart des électeurs inscrits. Au second tour de scrutin, la majorité relative suffit. En cas d'égalité des suffrages, le plus âgé des candidats est élu.
Pour la représentation proportionnelle par liste, le panachage ou le vote préférentiel n'est pas autorisé. La parité homme-femme est imposée sur ce mode de scrutin, chaque liste devant être composée alternativement d’un candidat de chaque sexe.
L'intérêt du scrutin proportionnel est qu’il assure une représentation des différentes tendances dans chaque circonscription en proportion exacte des voix obtenues, ce que ne permet pas toujours le scrutin majoritaire à deux tours.

Le département de la Manche sera l'une des 44 circonscriptions à renouveler.
Aujourd'hui, la département dispose de 3 sièges occupés par Jean-François Le Grand (UMP), Jean Bizet (UMP) et Jean-Pierre Godefroy (PS).
A quelques mois des élections, de nombreuses personnalités notamment à droite se positionnent.
Notamment depuis que Jean-François Le Grand a annoncé le 15 avril dernier qu'il ne serait pas candidat à sa propre succession (cf. vidéo).

Pour le remplacer, le président du Conseil Général soutiendra la candidature de Jean-Louis Valentin (photo à droite), UMP, conseiller régional de Basse-Normandie et président de la communauté de communes de Valognes.
Mais d'autres personnalités de l'UMP envisagent de se porter candidat : Philippe Bas, ancien ministre et conseiller général du canton de Saint-Pois (1) ou François Digard maire de Saint-Lô (2).
Auquel il faut rajouter Jean Bizet qui a confirmé son intention de repartir pour un 3ème mandat (2).
Si le nombre devait en rester là, on compterait 4 candidats UMP pour une liste de 3. Un de trop. Le candidat écarté pourrait néanmoins se présenter individuellement de grâce au mode de scrutin majoritaire.
La liste des 3 candidats labelisés UMP devrait être officiellement dévoilé en juin.

Le Nouveau-Centre, membre de la majorité parlementaire, présentera aussi des candidats dans la Manche.
Officiellement Anne-Marie Cousin, conseillère régionale et maire de Torigny, sera la chef de file départementale (3). D'autres personnalités pourraient la rejoindre pour constituer une liste.

Souvent cité, Bernard Tréhet, maire et conseiller général de Brécey, ne confirme pas sa présence. Elle sera d'autant moins certaine si Philippe Bas s'engage dans le scrutin (4).
A gauche, le socialiste Jean-Pierre Godefroy, élu sénateur en 2001, devrait se porter candidat à sa réélection. Il sera rejoint sur la liste par Gérard Dieudonné (photo à droite),  conseiller général de la Haye-Pesnel et maire de la Lucerne d'Outremer, qui a annoncé sa candidature à la mi-janvier (5).
Il est probable qu'une troisième personnalité à gauche se déclare pour compléter la liste.
A suivre.

références :
(1) http://www.philippe-bas.fr/2011/05/02/s%C3%A9nat-ma-d%C3%A9cision-est-prise
(2)http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-elections-senatoriales-ca-bouge-a-droite-_40738-1787798------50025-aud_actu.Htm
(3) http://www.nouveaucentre.fr/page/premiere-liste-de-chefs-de-files-departementaux-du-nouveau-centre-pour-les-elections-senatorial
(4) http://bernartrehet.blogspot.com/2011/04/senatoriales-2011-dans-la-manche-faites.html#comments
(5)http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Elections-senatoriales-Gerard-Dieudonne-candidat-a-la-candidature-socialiste-dans-la-Manche_-1659623------50237-ald_actu.Htm

sites et liens internet utiles :

• les élections sénatoriales (www.senat.fr)
• ...

vidéo : Jean-François Le Grand ne se représentera pas aux élections sénatoriales en 2011
source : F3 BN 15/04/2011, édition 19h00