Bien que ce fut notre première expérience en tant qu’helpers, ce n’est pas vraiment pour ça que nous nous en souviendrons, mais plutôt parce que ce fut assez naze. :)
En fait, nous pensions avoir contacté une gentille famille propriétaire d’un charmant resort en bord de mer et chez qui nous pourrions passer deux semaines à partager notre temps entre : le travail demandé, la plage, les environs, ou encore la famille (apprendre à les connaître, parler anglais, etc).Sur internet leur profil était très bien fait, et les premiers contacts par mails et téléphone se sont révélés rassurants : bon accueil, quelques rires, hâte de nous voir…Comment ne pas avoir envie d’y aller après ça? Tout simplement parce qu’on y avait pas encore mis les pieds…
En gros voilà comment les choses se sont passées…
Dès notre arrivée on nous a mis dans l’ambiance : 1/ Passeports confisqués pour nous éviter de fuir (apparemment certains helpers (cf 2/) seraient partis plus vite que prévu et sans prévenir, les chanceux) et aussi signature d’un contrat (ridicule);2/ Comme si ce n’était pas assez, on a eu le droit à la chansonnette très très triste de la gentille famille d’hôte qui a reçu des français très irrespectueux et très méchants. Ils les avaient laissés en plan sans prévenir (cf 1/), on a vite compris pourquoi;3/ Malheureusement, on avait soit-disant “oublié” notre arrivée (détail important : j’ai appelé deux jours avant, et deux heures avant qu’on arrive…);4/ Et en conséquence de notre venue impromptue, on nous a envoyé dormir dans une “villa” (un bungalow) super crade! La villa qui nous était réservée n’avait pas été nettoyée, mouai.
Parlons un peu de la famille qui nous accueille, et elle est comment dire : super beauf. La mère parle le "slang” à tout va (c’est l’anglais australien des ploucs), et l’une de ses deux filles est une sorcière dont le mari aime le tuning et les enfants vous traitent comme des boniches.En parlant du mari, Pip (ça ne s’invente pas), voici une anecdote à son sujet :Je venais chercher un mot de passe pour internet,“Hi Pip!Hi Guile! How are you?Good thanks, can I have the password for the Wifi?Yes of course, it’s french bastard!Ok, and the real password…”Voilà le style de la maison.Encore à propos de lui, Flo a su seulement une semaine après qu'il s'appelait Pip, avant ça elle l'appelait Peps, Pips, ou encore Pops...
Guile (comme dans Street Fighter) c’était mon nom d’artiste là-bas, et ma spécialité c’était le nettoyage des salles de bain (pour ça j’ai reçu le titre de Bathroom Boy, oui c'est ridicule :)).En parlant du nettoyage, le credo de la mère c’est le nettoyage au gant… Et oui, il est possible de nettoyer avec un seul gant blanc (la couleur est importante, le vert et le orange servent sur d'autres surfaces... j'ai du me tromper des fois...) les salles de bain, les toilettes, les vitres, bref des débilités. Ce gant aux propriétés magiques coûterait $50… Bien sûr pour que tout soit propre, il faut utiliser de l'eau et de l'eau : beaucoup d'eau mais rien d'autre. :)
Pour le boulot, c’était 4h30 de travail effectif par jour! Tenez vous bien : 31h30 par semaine! On n’était pas loin de faire la même semaine qu’un fonctionnaire français. Et chaque jour travaillé donnait droit à un petit déjeuner, un dîner et la nuit dans la villa.
Quant à Flo, à peine deux jours passés à travailler avec la mère et elle avait déjà un surnom : Fluffy Ducky! On a demandé aux anglais ce que c’était supposé dire et en gros on a compris que c’est un petit nom mignon que l’on donne habituellement aux animaux de compagnie… ah ces ploucs…
Les deux semaines là-bas ont été éprouvantes de stupidité avec ces hôtes plus beauf que beauf. Mais elles nous auront permis de rencontrer un couple d’anglais, Nicola et Mark, avec qui nous avons partagé de bons moments!Nous avons aussi rencontré un australien (ou américain...), Michel, avec qui j'ai fait une plongée dans le sud de la Grand Barrière de corail. Il m'a même proposé de monter un business de plongée avec lui à Hawaï, car il est instructeur, mais j'ai du refuser vous comprenez.C'était un personnage ce Michel, toujours à parler de lui et de ses folles années à San Diego ou à Hawaï, ou à raconter sa philosophie de la plongée : pour lui il faut "caresser les coraux comme on caresse sa girlfriend"... merci Michel.
On vous laisse sur ces belles paroles!Portez vous bien, et au prochain épisode!