Les compteurs intelligents Linky, qui permettent notamment aux consommateurs d’être informés en temps réel de leur consommation électrique optimale, devraient rapidement être généralisés en France après des tests concluants en région lyonnaise.
La phase de tests lancés en 2010 par ERDF, s’est achevée le 30 avril et le ministre de l’Energie Eric Besson a confirmé lundi que la porte était désormais ouverte pour une généralisation des compteurs Linky. Si une décision définitive doit être prise d’ici la fin de l’été, le remplacement des 35 millions de compteurs installés en France ne fait plus guère de doute.
C’est un projet pharaonique, qui coûtera 4 milliards d’euros à ERDF, mais devrait permettre aux usagers français de réaliser d’importantes économies d’énergie en leur offrant un meilleur contrôle de leur consommation.
Outre des économies d’énergie, les compteurs intelligents Linky ont plusieurs avantages. Ils permettent notamment de régler les factures sur la base de l’électricité réellement consommée et plus sur des estimations, mais autorisent également nombre d’interventions à se faire à distance grâce aux informations informatiques échangées.
Eric Besson a tout de même prévenu que plusieurs progrès devraient être réalisés dans les mois à venir en vue de la généralisation des boitiers Linky. Le ministre de l’Energie souhaite notamment un »renforcement de la pédagogie sur le système de comptage de l’électricité« , « la facilité d’accès par l’usager à l’affichage de sa propre consommation« , « la garantie de la confidentialité des données » et « la transparence sur les coûts et l’impact sur la facture d’électricité« .
Une inquiétude relayée par l’association UFC-Que Choisir qui estime que »l’expérimentation sur 250.000 compteurs à Lyon et en Indre-et-Loire ne s’est pas aussi bien passée que prévu à cause de problèmes de logiciels. »
Les compteurs intelligents nouvelle génération, dont l’installation à moyen-terme est exigée par une directive européenne pour lutter contre le gaspillage énergétique et améliorer le service de fourniture d’électricité, sont partie intégrantes de la mise en place des Smart Grids, les réseaux électriques intelligents du futur qui doivent permettre une meilleure gestion de la production à la consommation électrique grâce à l’informatique.
Enfin, le coût de fabrication et d’installation des nouveaux compteurs « ne seront pas facturées au consommateur d’électricité« , a conclu Eric Besson tout en reconnaissant que les usagers devront indirectement payer la partie « installation » par le biais du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (Turpe) présent sur facture d’électricité.