Je ne pourrai pas vous parler de Bikaner, car j'ai préfèré garder la chambre pour récupérer. Pas mal, d'ailleurs, cette chambre à l'ambiance british XIXe siècle, avec les meubles anciens, les photos de chasse, le papier mural aux motifs dorés et les drapés poussiéreux au-dessus du lit.
Maintenant, on passe au fort de Junagarh, que François a visité. Vu de l'extérieur ce n'est pas folichon !
Sa construction a commencé au XVIe siècle et s'est poursuivie longtemps après.
Mais dedans que de raffinement ! Comme la salle des Nuages avec son système de ruissellement d'eau pour avoir l'impression qu'il pleut... car on est dans le désert du Thar où les pluies sont rares.
Et quelques éclairs pour imiter mère Nature !
Puis une salle ouverte juste pour François (donc pourboire),
Et un détail de ses peintures.
Courage, on part pour Jodhpur, ce matin. Plus les jours passent, et plus je remarque que j'ai mal au cœur dans cette voiture confortable au doux balancement. Encore 5 heures de route, et j'arrive épuisée à Jodhpur.Comme à Bikaner, je reste dans la chambre pendant que François va visiter. Même pas faim depuis 2 jours. Je commence à perdre mon jean...
Sur la terrasse de la chambre
Voici, le fort de Mehrangarh, de l'extérieur. Plus élaboré que Bikaner, je trouve. Il fut construit au XVe siècle par Rao Jodha, fondateur de la ville, et servit de résidence aux maharajas jusqu'au XXe siècle, avant qu'ils ne migrèrent vers l'immense Umaid Bhawan, devenu partiellement un hôtel Taj aujourd'hui.
La salle de réception, aussi salle de danse : décoration à la peinture d'or, tout en finesse.
Ici et là, des personnages (vivants) en costume sont employés par le fort pour se faire prendre en photo (pas de pourboire). En voici 2 exemples : le fumeur de houka, qui fume vraiment, et l'employé qui s'embête dans une pose photogénique.
Et pour terminer la photo classique de la ville prise du fort. Pourquoi les maisons sont-elles peintes en bleu ? Les explications sont nombreuses et variées ; la dernière, recueillie par François dans son audio-guide du fort, serait que le bleu repousse les insectes.
Pour changer des forts, une petite poussée vers le mont Abu où nous allons visiter les temples jaïns et profiter d'un peu de fraîcheur à 1200 m d'altitude... Mais horreur ! Monter à 1200 m signifie route en lacets. avec peu de possibilité d'arrêt pour... pensons à autre chose.Nous voici au mont Abu, c'est samedi, il y a plein de monde, comme dans toutes les villes d'altitude les week-ends chauds en Inde, mais nous trouvons à nous loger dans un hôtel au bord du lac, dans une chambre avec télé, car aujourd'hui, c'est la finale de DID Doubles et aussi celle de la Coupe du monde de cricket entre l'Inde et le Sri-Lanka. Avant cette soirée chargée qui nous attend, visite aux temples jaïns Dilwara. Photos interdites (ils vendent des cartes postales). La photo, plus bas, vient d'Internet.Il y a ici un ensemble de 5 temples jaïns tous finement sculptés dans du marbre blanc sur un plan généralement rond. Des dévôts de toutes confessions viennent y prier et voir la statue qui est au fond, celle d'un tirthankara (maître jaïn divinisé). Nous y étions au moment de la puja et avons pu nous rendre compte de l'organisation irréprochable qui règne ici malgré la foule qui se presse.
Le soir, nous avons dû jongler entre 2 chaînes à la télé ; manqué une partie de la finale de DID Doubles, mais vu la victoire de l'Inde qui devient championne du monde de cricket. Après la victoire menée par Kapil Dev il y a 28 ans, c'est Dhoni, le capitaine et batteur, qui a renvoyé la balle de match hors des limites, donnant 6 points gagnants à l'Inde. Dès le le demain, il est apparu avec le crâne rasé, sans doute pour respecter une promesse. Voici une galerie de portraits de ce nouveau dieu vivant, avec cheveux longs et avec crâne rasé.
Pour la suite, vous n'allez pas être gâtés en photos (François commence aussi à fatiguer). Udaipur devient une étape de 3 jours de repos. De la chambre nous avons une belle vue sur le palais, surtout le soir pendant le son et lumière...
Pushkar est une grosse déception : la ville qui s'est donnée au tourisme depuis les années baba-cool semble figée depuis cette époque et n'offre plus rien d'indien. Malheureusement, on a l'impression que la saleté et les mauvaises odeurs dont nous avons pourtant l'habitude sont encore plus concentrées ici qu'ailleurs. Un tour sur les ghats au bord du lac, et nous rentrons à l'hôtel sans demander notre reste.
L'atrium de l'hôtel
Devant notre chambre, le soir
Petite poussée à Ajmer que notre chauffeur ne cesse de nous déconseiller, car les sollicitations y sont nombreuses et insistantes. Heureusement que François a insisté; il voulait absolument voir le tombeau du saint soufi qui repose là : il s'agit du maître à penser de l'empereur Akbar (voir la chanson de Jodhaa-Akbar, Khwaja Mere Khwaja, qui faire référence à lui).
Et maintenant, voici Jaipur, où nous avons repris un peu de poil de la bête. Ce qui va donner une photo inhabituelle du palais des Vents.
Et une vue extérieure du célèbre cinéma Raj Mandir, suivie d'une photo du hall. Tout est dans les roses, couleur dominante de la ville.
A suivre...