SOIR DE SPLEEN
Nuit trop longue à errer dans ma tête
Sans avoir bu une seule goutte
Autour de moi un monticule de silhouettes
Je doute, je doute, où mène cette route ?
Je me calcifie, une tristesse figée
Je reste bouche bée, devant la défaite
Comme le peuplier avant la tempête
Sait que ses branches vont se briser
Les fleurs des prés, s'allongent à terre
Les enfants scrutent le cimetière
Un sachet vide traverse la p'louse
je traine les pieds, je stope, je lose
Erato aide-moi à emplir cette page
Ma muse donne-moi l'encre, le message
Phoenix, prête-moi une de tes plumes
Promis, je n'écris pas un Te Deum
Où est l'hisoire que j'ai écrite ?
Celle où ma reine me félicite
Elle s'efface dans mes oublis
je perds mon temps dans cette vie
Odes et louanges s'emmêlent
Plus j'avance, plus je fonds dans le sommeil
Car éteint, est le soleil dans mon ciel
Et les étoiles sont mortes, c'est officiel
Mon monde s'enrage et se blesse
Mon coeur en perd sa noblesse
Les gens se pressent, moi j'attends
Je mire le ciel assis sur un banc
La nuit tombe et les poteaux s'allument
Derrière le sombre, se cache la Lune
Timide ou morte, je ne sais pas
ce soir je ne vais pas rentrer chez moi