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Lybie : rasez, ravagez, massacrez et ne laissez que le… pétrole !

Publié le 12 mai 2011 par Menye Alain

Lybie : rasez, ravagez, massacrez et ne laissez que le… pétrole !TRIBUNE LIBRE DE KAISA ILUNGA

Dernier ballet diplomatique sur un volcan en éruption tandis qu’en fond sonore, des bruits aux sonorités d’oraisons funèbres, des explosions de bombes, se multiplient sur :  »Tripoli, à feux, flammes et cendres ». Misrata semble être tombée…

Dos contre le mur, Kadhafi a « grillé » une des dernières cartes de la mission diplomatique des émissaires de bons offices, composée de quelques chefs d´Etats africains, celle-ci s’est soldée par un cuisant échec. Refus catégorique de négocier de la part de l’opposition armée libyenne. Seul le départ de Kadhafi demeure l’ultime alternative…

Seul contre tous, Américains, Arabes, Français surtout, une sortie de crise est loin de transpirer, seul préalable à l’arrêt des frappes aériennes, le départ d’un  Kadhafi dont les puissances amis d’hier ont tôt fait de défalquer un peu de la fortune libyenne déposée dans les banques disséminées partout…Pendant un moment, l’Amérique aurait même envisagé de le déculpabiliser, de lui chercher une terre d’asile, loin des fleuves pétrolifères, quelque part sous un palmier d’un petit village minable quitte à aller le reprendre par la peau du cou, menottes aux poings mais hélas, il n’y aura pas de demie mesure, les uns après les autres, ses proches, femmes et enfants tomberont sous les pluies de bombes qui s’intensifient pour une opération de rasage et de démolition totale.

L’étau se resserre de plus en plus et ce, jusqu’à étranglement, Kadhafi tangue sur un territoire aux dimensions de mouchoir de poche… mais dense.  Passant de la parole à l’acte, Sarkozy donnera l’ordre d’intensifier les pilonnages. La traque se poursuit sans désemparer, la France et l´Otan en rééditant l´acte, inscriront dans leur carnet de chasse, une fois de plus, des enfants. La hargne, la détermination d’éliminer physiquement transpire, il n’en sortira pas vivant, lui et les siens connaitront le même sort qu’un «Geronimo», Saddam et bien d’autres encore, ils seront traqués jusque dans les tréfonds de leur tanière. Quand l’opération démolition sera terminée : «mission accomplie » l’on déroulera le fameux tapis rouge, pareil à la Cote d’Ivoire, en Afghanistan et au Congo-Brazzaville. Tout de suite après, un programme de reconstruction de ce beau bijou qu’était la Libye sera mis sur pied et l’on réinjectera à coup de pétrodollars Libyens placés dans les banques américaines et européennes. D’ores et déjà, des factures à mettre sur le dos de la Libye s’accumulent avec l’armement de l’opposition.

Quand la messe sera dite, avec ou sans oraison funèbre, une marionnette docile, un pion corrompu pour le partage de l’or noir désormais étiqueté : « Patrimoine de L´Otan » sera placé dans le fauteuil.

Dans tous les cas, ingérence, légalité, légitimité, justice, violation, exécution, démocratie, voilà des mots dont il faudra redéfinir le sens. Avec cette guerre, on se gardera de juger les responsables des naufragés noirs Africains, quantité négligeable de « l’effet boumerang » qui faisaient cap sur L´Italie et la France, architectes de la perte des emplois pour cause de bombardements dont ils étaient victimes.

Ainsi donc, face à cette triste réalité, il va falloir à présent s’interroger sur le but d’une guerre des marchands d’armes : « contre qui se bat l´Otan ? » Une guerre sans évacuation de civils et sans consentement des tribus libyennes ? Une démocratie à la bombe sur femmes et enfants qui prouve à suffisance que l’or noir vaut plus que des milliers de noirs et arabes, véritables chairs  à canon !

Qu’à cela ne tienne, quand le tsunami, l´ouragan, le tremblement de terre démocratique soufflera le chaud et le froid, telle la mer, furieuse, elle recrachera tout, fracassera et cassera tout. Petits despotes, pillons et marionnettes d´Amérique, de France et d’ailleurs seront éjectés tels des pantins et feuilles mortes à l’approche de l´hiver, plus qu’une question de temps qui panse des plaies, passe et repasse laissant traces de guerres qui tracassent. Jamais le temps ne trépasse, donner le temps au temps pour une
démocratie tout azimut !

Kaisa Ilunga
D’Allemagne  


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