"Une fortune de mer
Qui dérive dans les rouleaux
En fredonnant un air
Qui rappelle la douceur de tes mots
Une fortune de mer
Tout au large de Concarneau
Qui ne sais plus trop quoi faire
Pour que tu l'remorques à nouveau
Une fortune de mer
Au large de l'Atlantique
Sur qui s'abat le tonnerre
La douleur est parfois magnifique
Une fortune de mer
Une épave sur les flots
Dis-moi à quoi ça sert
De m'être accroché a ta peau
Un homme qui récite des prières
Pour que tu reviennes à nouveau
J'aurais dû le faire avant-hier
Mais je n'ai pas su trouver les mots
Je t'ai perdu Esther
Et je me suis jeté dan les flots
et j'ai rejoint la mer
Tout au large de Concarneau
Esther, Esther, Esther.."
-Miossec-
"Bien sûr il y a les guerres d`Irlande Et les peuplades sans musique Bien sûr tout ce manque de tendre Il n`y a plus d`Amérique Bien sûr l`argent n`a pas d`odeur Mais pas d`odeur me monte au nez Bien sûr on marche sur des fleurs Mais voir un ami pleurer! Bien sûr il y a nos défaites Et puis la mort qui est tout au bout Nos corps inclinent déjà la tête Étonnés d`être encore debout Bien sûr les femmes infidèles Et les oiseaux assassinés Bien sûr nos cœurs perdent leurs ailes Mais mais voir un ami pleurer! Bien sûr ces villes épuisées Par ces enfants de cinquante an s Notre impuissance à les aider Et nos amours qui ont mal aux dents Bien sûr le temps qui va trop vite Ces métro remplis de noyés La vérité qui nous évite Mais voir un ami pleurer! Bien sûr nos miroirs sont intègres Ni le courage d`être juifs Ni l`élégance d`être nègres On se croit mèche on n`est que suif Et tous ces hommes qui sont nos frères Tellement qu'on n`est plus étonnés Que par amour ils nous lacèrent Mais voir un ami pleurer!"-Jacques Brel-