Les collégiens de l’établissement de réinsertion scolaire de Nanterre ont participé à un stage militaire cette semaine. Avec un résultat plutôt mitigé…
Ce matin, ce sera la quille pour une quinzaine d’adolescents de Nanterre. Depuis le début de la semaine, ces collégiens, élèves de l’établissement de réinsertion scolaire (ERS), des jeunes en très grande difficulté, sont en stage au 121e régiment du train (121e RT) de Montlhéry, en Essonne. Comme chaque jour dans le cadre de cette expérience, ils vont se lever à 5h30, avaler un rapide petit déjeuner et se mettre au garde à vous le temps d’une cérémonie des couleurs.
Une « Marseillaise » plus tard et ils recevront un diplôme avant de repartir vers Nanterre en début d’après-midi.
Sur le papier, l’expérience avait de quoi séduire. L’Education nationale avait décidé d’immerger ces jeunes réputés à problèmes, tous exclus au moins une fois d’un établissement scolaire, dans un milieu où les maîtres mots sont rigueur, effort et discipline : l’armée.
Le 121e RT, un régiment spécialisé dans les transports, et dont une grande partie des effectifs est originaire de la région, n’avait pas été choisi au hasard. Malgré tout, il semblerait que les ados du 9-2 aient donné du fil à retordre aux militaires professionnels. Si cette unité n’a rien d’un bataillon disciplinaire, le 121e n’est pas non plus un camp de vacances. Le programme mêlait aspects très militaires et notions civiques : réveil aux aurores, treillis-rangers pour tous, du sport, des travaux d’intérêt général (TIG : le ménage dans le jargon militaire!), apprendre « la Marseillaise », s’initier au maniement d’un défibrillateur, découvrir le code du soldat, parcours d’obstacles, une visite au musée des Invalides, etc. Ils devaient aussi intégrer la science du paquetage, de la course d’orientation, du bivouac et s’adonner à une petite marche de 5 km. Un document émanant de l’inspection d’académie précisait, sans doute dans un excès d’optimisme : « Tous les déplacements se feront au pas cadencé »…
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