e regretté humoriste et poète Ferdinand Lop (photo) proposait jadis de supprimer le wagon de queue dans le métro. On pourrait dire d’Eva Joly, qui vient de proposer après d’autres – notamment Vincent Peillon – de supprimer les grandes écoles, qu’elle milite, elle, pour la suppression des locomotives dans les trains.
On peut faire pas mal de critiques relatives au conservatisme des grandes écoles, souvent lentes à évoluer, et pour certaines très malthusiennes. Mais une chose est sure : l’université ayant refusé, jadis, de s’occuper de formation professionnelle, il a bien fallu créer des institutions qui le fassent. A ce titre les grandes écoles rendent d’éminents services. Elles ont permis à la France, vieux pays rural, de devenir une grande nation industrielle, puis un acteur mondial dans de nombreux secteurs comme l’espace, l’aéronautique, le nucléaire, l’automobile, le ferroviaire, l’agro alimentaire, le BTP, le génie civil, la banque, les assurances, l’hôtellerie, le luxe…
Supprimer les grandes écoles est un slogan démagogique, qui a d’ailleurs été aussitôt rectifié par le collègue d’Eva Joly en charge de l’Education à Europe Ecologie Les Verts, Yann Forestier, qui a dit souhaiter « une convergence progressive entre les universités, les prépas et les grandes écoles, sur une législature. » Dit comme cela, il s’agit tout simplement des mêmes souhaits que ceux de Valérie Pécresse. Rien d’une révolution.
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