Libye : un nouveau navire du CICR accoste ce matin à Misrata

Un navire affrété par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a accosté ce matin à Misrata.

Il transporte du matériel médical destiné à l’hôpital, des pièces détachées nécessaires à la remise en état des systèmes d’approvisionnement en eau et en électricité, et des aliments pour bébés destinés à la population civile. Les collaborateurs de l’institution sont revenus dans cette ville déchirée par le conflit armé pour y secourir les victimes et visiter les personnes détenues par l’opposition armée libyenne.

Le CICR est préoccupé par des informations récentes selon lesquelles l’emblème de la croix rouge ou du croissant rouge serait utilisé à des fins militaires en Libye. « Si elle est avérée, cette pratique constitue un usage abusif grave de l’emblème », constate Georgios Georgantas, chef adjoint des opérations du CICR pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest. « Ces signes distinctifs établis dans les Conventions de Genève servent à identifier et à protéger le personnel, les véhicules et les installations qui fournissent une aide médicale ou d’autres formes d’assistance humanitaire. Ils ne peuvent pas être utilisés par des entités ou des personnes qui n’y sont pas autorisés. »

Le respect plein et entier des emblèmes, en toutes circonstances et sur l’ensemble du territoire, est essentiel pour que le CICR et le Croissant-Rouge libyen puissent apporter protection et assistance aux personnes touchées par le conflit armé.

« La distribution des secours aux victimes des combats à Misrata va se faire en étroite coopération avec les volontaires du Croissant-Rouge libyen », explique Simon Brooks, chef de la mission du CICR à Benghazi. « Nous avons apporté quatre kits d’instruments chirurgicaux, des pansements chirurgicaux jetables et d’autres fournitures médicales, ainsi que 8 000 pots d’aliments pour bébés. Nous allons également poursuivre le travail qui a été engagé afin de réduire le danger que posent les engins non explosés dans les rues de Misrata, car c’est vital. »

Des véhicules du CICR clairement identifiés par son logo se trouvent à bord du navire affrété par l’institution. « Nous entendons utiliser le bateau comme plateforme flottante ; nous serons ainsi plus mobiles pour mener nos opérations et secourir les victimes sur le terrain », ajoute Simon Brooks.

Les 4 et 5 mai derniers, une autre équipe du CICR a évalué la situation humanitaire à la périphérie ouest de Misrata. Parmi les personnes qui ont fui le centre-ville, beaucoup ont perdu le contact avec des membres de leur famille. Dès les prochains jours, le CICR prévoit de mettre en œuvre les moyens pouvant contribuer à rétablir ces contacts.

éé

éé