Avec un délai d'attente raccourci de 2 jours par rapport à l'enquête de l'année dernière mais qui reste supérieur à un mois, la France, avec 9 IRM par million d'habitants accuse un retard considérable avec son parc IRM en comparaison de ses voisins européens (17 IRM par million d'habitants). Il vous faudra en moyenne attendre 32,2 jours entre votre appel et votre RV d'IRM.
Avec une progression du parc d'IRM de moins de 10% et une croissance des besoins de près de 14% chaque année en particulier en cancérologie et en neurologie, les délais d'attente ne peuvent pas être raccourcis. Ainsi le parc français qui compte 592 dispositifs aura seulement installé 49 nouvelles IRM en 2010. Le précédent Cancer avait pour objectif un délai de 15 jours, le nouveau Plan Cancer 2009-2013 un délai d'attente de 10 jours en 2010, selon cette nouvelle vague d'enquête de l'Association Imagerie Santé Avenir, le délai moyen reste trois fois plus élevé. Un constat en contradiction également avec le principe d'égalité dans l'accès aux soins du Plan Cancer. Ce Plan retenait un objectif de 10 appareils/million d'habitant d'ici 2011 et précisait qu'il convenait de « faciliter l'accès au diagnostic et à la surveillance des cancers via l'imagerie et les TEP ».
Les inégalités régionales subsistent: Si quelques régions ont néanmoins progressé au niveau des délais par rapport à 2010, comme l'Alsace, la Basse-Normandie, la Haute-Normandie, la Champagne-Ardenne, le Languedoc-Roussillon, le Poitou-Charentes et le Nord-Pas-de-Calais, les Pays de la Loire et la Corse restent les régions les moins équipées avec des délais pouvant atteindre 2 mois et demi. Aujourd'hui, seules 4 régions comptent plus de 10 appareils/ million d'habitants, la région Champagne-Ardenne, l'Ile de France, le Nord-Pas-de-Calais et la région Rhône-Alpes.
Pas toujours le choix de la meilleur méthode diagnostique: La Société Française de Radiologie qui s'était exprimée fin mars à la suite de la publication de l'Autorité de Sûreté Nucléaire sur l'exposition médicale aux rayons X avait regretté de ne pouvoir toujours avoir le choix des méthodes diagnostiques les plus appropriées compte tenu de l'insuffisance du parc français des IRM.
La SFR rappelait alors qu'un patient allemand a, pour une même pathologie, trois fois plus de chances de bénéficier d'un examen par IRM qu'un patient français.
Source : ISA, Société Française de Radiologie
Accéder aux autres actualités sur l'IRM
Lire aussi:RAYONS X : Attention, l'exposition médicale progresse de 40% en 10 ans -
Examens d'imagerie médicale et RAYONNEMENTS : Augmentation de 57% en 5 ans -