L'occasion de la commémoration du 10 mai 1981 a conduit des médias toujours mal intentionnés à "interroger les Français" sur celui ou celle qui aurait le meilleur profil pour être considéré comme le successeur de François Mitterrand. Et la réponse serait... François Hollande. Est-ce le profil bonhomme ? Celui-ci argumente que Mitterrand aurait attendu longtemps, aurait fait un long parcours humain et politique, qu'il en irait ainsi pour lui-même. Pourtant, quelle différence d'épaisseur humaine ! Le premier était lettré sans peine, et même écrivain (il réclamait cette prétention légitime) alors que le second se signale par son absence totale dans le domaine. Mais il suffit d'écouter les propos et les interventions de l'un et de l'autre. Mitterrand était capable de courage politique (comme avec le célèbre cas de "la peine de mort", où il a repris... Robespierre, mais n'aura pas le courage d'honotrer celui-ci quelques années plus tard), alors que François Hollande se signale par son goût des évidences accumulées. En fait, depuis quelques mois, ce candidat multiplie les SIGNES d'imitation de la stature mitterrandienne mais il s'agit là d'une imitation conçue dans une stratégie de communication. Et les Français marcheraient aux signes ? !