Les routes françaises deviennent un enfer, comme le reste et les citoyens devraient s'y habituer ?

Publié le 11 mai 2011 par Jcgrellety

Il y a des familles de victimes qui ont décidé de fonder un lobby qui pressent le gouvernement et la majorité en les accusant de laxisme s'ils n'acquiescent pas à leurs demandes. Et si les familles des victimes d'actes criminels menaient aussi de tels groupes de pression pour exiger que la France soit transformée en gigantesque prison afin que tout le monde soit tout le temps surveillé ? C'est pourtant ce qui se passe sur les routes. Les règles "pour la sécurité routière", en fait pour le stress automobiliste, existantes et celles, nouvelles, annonçées aujourd'hui, vont créer l'insécurité permanente des conducteurs. Désormais, où que vous soyez, y compris sur une ligne droite d'autoroute sans personne devant ni derrière, vous ne devez pas oublier que vous pouvez être flashé et même éventuellement pour un dépassement de plus de 50Km/h devenir l'auteur d'un délit. Prendre les routes françaises, autrefois agréables, c'est désormais conduire en surveillant systématiquement les bas côtés pour ne pas rater une limitation de vitesse, et ainsi sans arrêt passer de 70 à 50 puis à 90 puis à 50 et même à 30 - on se demande quand cette limitation ne va pas être abaissée à 10km/h, obligeant les automobilistes à pousser leur voiture plutôt qu'à rouler. Les victimes sont instrumentalisées. Ces victimes, responsables ou non responsables d'une mauvaise conduite ou de circonstances défavorables, représentent un pourcentage infinitésimal des personnes qui se déplacent chaque année, mais en leur nom, la logique répressive s'accentue. Et si cette logique répressive et policière était transposée dans d'autres domaines ? La France devient un pays irrespirable, pour bien des facteurs, et celui-ci en fait partie. Et il est amusant d'entendre dans des émissions radio de "talk", des commerçants et des artisans défendre le tout-répressif sauce FN quand il suffit de rouler pour, quand vous respectez les limites de vitesse, se faire doubler par des véhicules estampillés à leur marque personnelle.

Y a t-il des solutions autres que cette logique de plus en plus cauchemardesque ? Oui : des règles assouplies et adaptées aux circonstances (sur la distinction du modèle temps sec/temps de pluie) et non plus des limites fixes de vitesse mais une fourchette de tolérance (45-60 km/h par exemple).

La majorité des conducteurs et des conductrices qui conduisent bien et sérieusement ne doivent pas continuer à payer pour l'infime minorité des fous du volant.