Grâce à Nicolas Grenier, UMJPJ s’en va les mains sur son clavier, vous écrire bien plus qu ‘un billet de train ou d’avion. Grâce à ce Petit Poucet moderne, le billet qu’il vous propose devrait vous conduire vers un tout autre voyage : le Tanka.
Mais, le Tanka c’est où ? Eh bien, le Tanka n’est ni une destination exotique, ni un de ces lieux magiques sous les tropiques. Non, non, bien sûr que non … Il s’agit de cette forme poétique qui naquit bien avant le Xème siècle au Japon.
Si on regarde, la définition du mot « Tanka », il s’agit d’une forme japonaise classique de poème sans rime composé de cinq vers et comprenant trente et une syllabes. Le Tanka précède le Haïku et est toujours considéré au Japon comme la forme la plus élevée de l’expression littéraire.
Nicolas Grenier, poète français a écrit un recueil de trente et un Tanka en français tout à fait original. D’abord, rappelons qu’un Tanka fait trente et une syllabes et que donc, le fait de rassembler trente et un Tanka n’est certainement pas dû au hasard. (Vous pouvez voir la couverture et le titre de l’ouvrage au tout début de ce billet.)
Dans la préface, Jean Orizet écrit : « Ce mode poétique, venu des temps médiévaux se pare, aujourd’hui, d’une étonnante modernité, en ce qu’il peut se comparer à des pratiques d’échanges brefs et rapides, de type SMS ou textos, qui font florès en ce début du XXIe siècle. »
Ceci résume tout à fait la sensation perçue à la lecture d’un Tanka de Nicolas Grenier. Pas de rime, une poésie brève et concise, une sorte de photo en mots du lieu et de l’instant.
Le lieu choisi par ce poète est le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Nicolas Grenier réussit magnifiquement à partir des « traditions » (tradition de la forme poétique du Tanka et « traditions » à travers ce haut lieu littéraire de Paris) à faire une poésie moderne et des instantanés très contemporains du quartier.
Mais maintenant, UMJPJ voudrait donner la parole à l'auteur.
UMJPJ lui a posé quelques questions auxquelles, il a très gentiment répondu avec beaucoup d’humour.
UMJPJ : Quels sont les objectifs de votre ouvrage ?
Nicolas : Mon souhait est de faire partager le tanka de 7 à 77 ans et que mes lecteurs soient heureux en lisant ce livre, et qu'ils en gardent un agréable souvenir. Comme après un bon petit repas entre amis.
UMJPJ : Comment avez-vous eu envie d’écrire un recueil en Tanka sur Paris ?
Nicolas : Au départ, je recherchais une idée originale. Je connais bien la poésie japonaise et Paris. Alors, j'ai tenté ma chance.
UMJPJ : D'où vous vient cette passion pour le tanka ?
Nicolas : De longue date, je connais l'ouvrage de Maurice Coyaud "Tanka, haïku, renga, le triangle magique" qui m'a initié à la forme du tanka.
UMJPJ : Le tanka ou plus généralement la poésie japonaise qu'est-ce que ça représente pour vous ?
Nicolas : La forme du tanka correspond à l'esprit du temps, la vitesse et la brièveté dans la société. Plus largement, la poésie japonaise propose une vision différente de la réalité et du monde sensible.
UMJPJ : Qu'est-ce qui vous plaît dans cette forme de poésie ?
Nicolas : Cette forme de poésie se lit agréablement dans la blancheur de la page. Elle ne fait pas mal aux yeux, et se lit sans lunettes.
UMJPJ : À propos du Japon… En quoi le Japon vous intéresse-t-il ?
Nicolas : Le Japon constitue une terre d'avant-garde culturelle, esthétique et sociologique.
UMJPJ : Au-delà des mots, quel serait le thème central pour un poète ?
Nicolas : Le thème central, c'est ce qui est l'essence de chaque être humain, ses préoccupations majeures : le temps qui passe, la vie, l'amour et la mort...
UMJPJ : Quels sont vos rêves ou projets futurs ?
Nicolas : Je rêve que mon livre soit traduit en japonais, et dans d'autres langues, l'arabe, l'hindi et l'espagnol. La vie est une belle aventure.
UMJPJ : Pourquoi Oskar Landi pour la photographie ?
Nicolas : C'est un photographe cosmopolite qui apprécie toutes les cultures.
Et pourquoi pas un extrait !!! À lire sur la photo ci-dessous :
Si vous voulez vous procurer le recueil de Nicolas Grenier, "Quant à Saint-Germain-des-Prés, 31 tanka sur la main d’après" ou d'autres ouvrages sur les Tankas, voici un lien :
>>> http://www.revue-tanka-francophone.com/editions/catalogue_editions_tanka.htm#Quant_%E0_Saint-Germain-des-Pr%E9s_31_tanka
Pour finir ce billet, trois petites choses…
UMJPJ souhaite d’abord qu’un des rêves concrets de Nicolas Grenier, celui d’avoir son ouvrage traduit et publié au Japon se réalise. Ensuite, le blog le remercie du fond du cœur pour avoir eu la chance d’écrire un billet pas comme les autres. Et enfin quelques mots en japonais qui ont été les ambassadeurs de cet article. Mata né !
LE TANKA:
écriture japonaise : 短歌(たんか)
LA POÉSIE:
SHI
écriture japonaise : 詩(し)
UN POÈTE:
SHIJIN
écriture japonaise : 詩人(しじん)
TRADITION:
DENTOU
(prononciation francisée : DÈNNETO faire traîner sur le "O" final)
écriture japonaise : 伝統(でんとう)
MODERNITÉ:
KINDAISEI
(prononciation francisée : KINNE DAILLE SÉÏ)
écriture japonaise : 近代性(きんだいせい)
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UMJPJ x UMJPOP = Plus de motivation pour apprendre le Japonais !