Encore un autre combat en perspective ? Alsace et pétrole...

Un mien ami, aussi matutinal que bibi, me signale un article de Decanter qui cite Monsieur Chapoutier, nouveau venu (?) en Alsace où il arrive avec quelques certitudes méritant, à tout le moins, discussions.

Je cite Decanter ©:

"The renowned Rhone producer, showing his new range of Alsace wines at Decanter, said ‘Riesling should never smell of petrol. That is a result of a mistake during winemaking.’

Comparing the debate over petrol aromas in Riesling to the issue of brettanomyces, Chapoutier said It is absurd that ‘historical defects in wine should be accepted as part of the character of the wine’.

Chapoutier said that the petrol characteristic, which is often prized amongst Riesling aficionados, is a result of decomposition of the veins within the grape. These veins become more fragile as the grape matures.

The vital aspect of Riesling vinification is the gentlest of pressings, often taking 12 hours, Chapoutier said, so as to avoid breakdown of the vascular structure within the grape.

Chapoutier was showing seven wines: five Rieslings, a Pinot Gris and a Sylvaner, from a 5ha domaine in Bernardvillé that he runs as a joint venture with four friends, none of whom are wine professionals.

The wines – the range is called Schieferkopf (literally, slate topped) – are all 2009s and consist of a Pinot Gris and a Sylvaner, Riesling 2009, Alsace Grand Cru Wiebelsberg 2009, Alsace Grand Cru Kastelberg 2009, Alsace Lieu-Dit Buehl 2009 (Selection Parcellaire), and Alsace Lieu-Dit Fels 2009 (Selection Parcellaire)."

Vous dire que cela me chagrine un tantinet, c'est rester en-dessous des réalités, d'autant plus que là, je vous écris du BEAUCOUR, une petit hôtel ultra-sympa au coeur de Strasbourg que m'a vivement conseillé l'ami Franzele avec lequel, hier à Sélestat (Hostellerie de la Pommeraie), nous avons dégusté un grand, très beau et riche sylvaner, un Zotzenberg (GC) à 13,5° de  Boeckel. Avant que j'oublie : il me rappelle aussi que les pinots noirs du grand Barthelmé sont vraiment beaux. Va falloir qu'on repasse vite chez Albert Mann, son domaine familial en plein boom ! Comme en Bourgogne : ils apprennent à dire "non" dans toutes les langues. Enervant, énervant !

Donc, cette  sortie de Michel Chapoutier, quand bien même serait-elle assise sur des certitudes scientifiques, a l'extrême désavantage de dire des méchancetés indirectes aux zeus, comme bibi, qui adorent cette petite pointe de pétrole qu'on trouve - j'insiste - que dans les très grands rieslings, et après quelques années de vieillissement.

Arrêtez de sabrer nos rêves, nos amours, nos fantaisies, nos poésies avec ce genre d'arguments pseudo-scientifiques dont même notre ami Etienne Klein ne voudrait pas ! On doit garder le droit de rester imparfait, fan de zou !

Demandez à l'ombrageux (mais si sympathique) Jean-Michel Deiss :

a : ce qu'il pensait de cet aspect pétroleux il y a 20 ans, quand il était gamin

b : ce qu'il en pense aujourd'hui, toujours gamin, même si gamin un peu plus foufou (c'est qu'on l'aime celui-là !)

… et ce sera parti pour dix tours !

Monsieur Barthelmé ! C'est quoi tout cette spounzerie ?

C'est bien le web : on trouve tout, comme à la Samaritaine…

C'est mon jour de bonté : normal, je suis en Alsace :-)