A Toulouse, les chiens repèrent les endroits où se soulager
des chiens qui se dirigent seuls pour faire leurs besoins vers les endroits prévus à cet effet. Un rêve pour les élus des grandes villes, confrontées aux nuisances dues aux déjections canines.
A Toulouse, qui ne compte pas moins de cinquante mille chiens, cela pourrait prochainement devenir une réalité. En effet, un procédé innovant, actuellement en phase de test, permet d'attirer ces animaux vers les « canisites » dans lesquels ce produit est pulvérisé. Le flair du chien fait le reste.
Des enjeux financiers importants pour la ville
Le produit, baptisé Propec, a été mis au point après un an et demi de recherche par Agronutrition, une entreprise de Haute-Garonne, en partenariat avec un laboratoire de l'école d'ingénieurs en arts chimiques et technologiques de Toulouse (INP-Ensiacet) et de l'école vétérinaire d'Alfort. « Il s'agit d'une combinaison entre deux groupes olfactifs qui mêlent des odeurs d'origine alimentaire et des phéromones », précise Alexandre Marciel, adjoint à la voirie et à la propreté de la mairie de Toulouse. Proprec respecte, bien entendu, la santé des animaux. Ce produit a été testé sur une quarantaine d'entre eux et donne de bons résultats. Nous allons mesurer avec un test grandeur nature leur comportement et celui des maîtres, qui seront désormais emmenés par leurs chiens aux bons endroits. Nous sortons ainsi du coté répulsif, c'est une démarche plus positive. L'enjeu est important pour la ville, qui engage un plan d'action global pour la propreté. Les déjections canines, dont le nettoyage coûte cher, constituent l'un des éléments sensibles pour les habitants ».
Pour Agronutrition, PME spécialisée dans les agro-ressources, les retombées pourraient évidemment se révéler intéressantes. Beaucoup d'autres agglomérations risquent d'être, elles aussi, séduites par Proprec s'il confirme son efficacité. Parallèlement, Toulouse multipliera les distributeurs, encore trop peu nombreux, de pelles et de poches, et mettra en place une quarantaine de « canisites » et « caniparcs » supplémentaires. Cette commune veut gagner la bataille contre les nuisances canines. La ville rose préfère sentir la violette.