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S'affranchir des contraintes de la pesanteur a toujours été la matière de nos plus beaux rêves d'enfant du basket à Icare. Avec le « Bolchoï » (qui rappelons-le signifie « grand") nous survolons la danse contemporaine pour faire des bonds de géant sans avoir chaussé des bottes de sept lieues. Le Bolchoï, toujours plus haut, plus beau , plus grand...En cette année de célébration du dialogue « France-Russie », l'Opéra de Paris accueille Don Quichotte de Marius Petipa revisité par Alexis Fadeyechev avec Natalia Osipova (qu'il faut d'emblée citer) et Ivan Vasiliev (pur étalon du genre). La soirée tient ses promesses (pour l'excellence des danseurs) malgré la musique (un rien tintamaresque) de Ludwig Minkus interprétée l'orchestre Colonne. C'est bien du ballet russe dans l'intelligence et la conception avec un zest de démonstratif ( le côté "chacun fait son numéro") . Mais on ne va bouder son plaisir, installé ainsi à deux mètres du sol. C'est bon de planer un peu. C'est un peu du cirque que nous retrouvons avec des regards d'enfants.