Une petite piqûre de rappel : le documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade – La guerre contre le cancer – est diffusé ce soir à 23h05 dans le cadre de l’émission Infrarouge sur France 2.
Pour lire le résumé du film, la note d’introduction et une brève filmographie des documentaristes sur ce blog, cliquez ici.
Ci-dessous la très bonne critique de François Ekchajzer dans le Télérama du 2 février.
La guerre contre le cancer. Documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade (France, 2006). 75 mn. Inédit.Quand, en 1971, le président Nixon déclare la guerre au cancer, il accorde cinq années aux chercheurs pour vaincre la maladie et faire oublier l’autre guerre qu’il est en train de perdre sur le sol vietnamien. La confiance dans la toute-puissance des sciences et des techniques est alors de mise ; l’humanité ne vient-elle pas de décrocher la Lune ? Pourtant, trente-sept ans et quelques milliards de dollars plus tard, les perspectives de paix sur le front des tumeurs demeurent tout aussi incertaines.
La Guerre contre le cancer, que France 5 a diffusée sous une autre forme en avril 2006, retrace l’histoire d’une recherche médicale prompte à communiquer ses avancées pour en tirer un discours plein d’espoir, sans parvenir à endiguer l’augmentation constante du nombre de malades. « Qui dit guerre dit propagande », relève ce documentaire parfaitement mené, qui pointe l’orientation problématique des politiques de prévention, concentrées sur les causes individuelles de l’épidémie (tabac, alcool, surexposition au soleil) et ignorantes de ses possibles causes environnementales. Aux pièges de la communication officielle et d’une banale approche compassionnelle, Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade ont préféré la rigueur de l’enquête. Passionnante de bout en bout, La Guerre contre le cancer pose les termes d’un débat qui, pour le coup, relève d’une indiscutable mission de service public.
François Ekchajzer, Télérama, Samedi 2 février 2008.
Le film sera rediffusé samedi 9 février à 4h35 (Un horaire impossible, même pour un insomniaque)
Photo : Cellule de cancer du sein, Université de Cambrige.
LES COMMENTAIRES (1)
posté le 11 février à 23:44
Des armées de médecins, savants, chercheurs, de tout acabit, s’orientent et s’évertuent à trouver la thérapie innovante qui les aiderait à combattre le Mal. Le Mal, lorsque celui-ci est dans la place, ne laisse que la possibilité d’user de médications de toutes sortes ; puisqu’il n’existe pas d’autres alternatives que de venir en aide, de soulager, de tenter de guérir et/ou d'en retarder le plus possible le dénouement.
La prévention !… La détection et les dépistages plus ou moins précoces d’une maladie ne réagissent pas sur les causes profondes des maladies. Ils constatent uniquement les effets et ils n’empêchent en rien les nouveaux cas de proliférer. Le départ de toute action d’envergure commence par la recherche et l’élimination de toutes les « produits » recensés ou ignorés qui perturbent les défenses immunitaires et qui sont soupçonnés de provoquer directement des dérèglements ou insidieusement, en prenant tout leur temps, en se combinant et en créant les conditions d’un déclenchement à retardement. Le projet REACH a été voté par le Parlement Européen.
Je le trouve bien timide même s’il présente des avancés, il est tellement tardif, et les effets tellement aléatoires que le résultat, s’il y en a un, arrivera après la bataille. Les victimes seront nos enfants, nos petits-enfants et leur descendance, s’ils arrivent encore à procréer.
( parti de l'article Méditech santé publié le 26 janvier 2006 sur le site www.blognews.fr dans la rubrique santé )