Tout le monde ne bénéficie pas de l’aura d’Adobe ou de Quark. Pour preuve, la société RovingBird (un éditeur belge d’application pour mobile) a lancé courant janvier ePublisher, un plugin pour enrichir des documents InDesign et les publier vers l’iPad. Cela avant l’arrivée en version (quasi-finale) des produits d’Adobe et de Quark.
Les créateurs d’ePublisher se sont servis avec ingéniosité d’une grande partie des fonctions d’enrichissement et d’interactivités de la version CS5 (initialement développées pour créer et animer des documents Flash dans InDesign…) n’ayant ainsi pas à “réinventer la roue”. RovingBird ajoute un menu déroulant “ePublisher” dans InDesign. Il permet de piloter la gestion du projet et l’export dans un format “.publication”, d’ajouter quelques réglages sur les éléments interactifs, une rubrique “Aide”, etc. ePublisher permet donc d’utiliser les principaux outils de PNI d’InDesign pour créer un document destiné à une diffusion numérique : navigation linéaire ou transversale, diaporama, ajout de sons et/ou de vidéos, de boutons, intégration de liens Web, etc.
Cependant, ePublisher se distingue de ses concurrents sur deux aspects essentiels. Tout d’abord, à la différence d’Aquafadas et de Mag+, la solution de RovingBird est payante : de 1.000 à 10.000 euros, en fonction d’un certain nombre de critères. Ensuite il est possible de générer soi-même une app et de la soumettre directement à l’AppStore (à partir du moment où vous êtes abonnés bien sur) avec les versions coûtant 5.000 et 10.000 euros. C’est-à-dire que vous n’avez pas besoin de passer par une étape intermédiaire en envoyant votre document à l’éditeur du logiciel pour qu’il génère l’app destinée à l’iPad. A la différence des solutions d’Adobe, d’Aquafadas et de Quark… Dans ce cas, vous ne payez pas en fonction d’un volume de publication puisqu’il n’y a plus aucun coût supplémentaire une fois ePublisher acheté.
Par son coût (de 5.000 à 10.000 euros), cette solution se destine plutôt aux structures éditant régulièrement de nombreuses publications. Mais, petit inconvénient du système développé par RovingBird, il n’est pas possible de générer un document copiable manuellement sur l’iPad dans le but de le vérifier ou de le partager auprès d’un ou plusieurs collaborateurs. Enfin, il s’agit de la troisième solution de PNI destinée à InDesign, montrant une fois de plus l’intérêt des entreprises pour le logiciel d’Adobe, au détriment de celui de Quark. Afin d’établir une concurrence saine, il serait préférable que les infographistes aient un grand choix de publication numérique, aussi bien sur InDesign que sur XPress… A suivre.