NutriNet SANTÉ: Avez-vous le bon rythme alimentaire? – Nutrition

Ou êtes-vous un grignoteur occasionnel ou régulier? Faites-vous partie des 61% des Français qui consomment des aliments et/ou boissons caloriques en dehors des repas? Jusqu'à consommer ainsi jusqu'à 20% de votre apport calorique quotidien? Un comportement plus répandu chez les femmes, chez les plus jeunes et les plus diplômés et dans le Nord et l'Est de la France. C'est le principal constat du bilan à 2 années et après étude de 184.473 enquêtes alimentaires, de NutriNet sur les rythmes alimentaires des Français.

Lancée en mai 2009, « l'étude NutriNet-Santé: 500 000 Nutrinautes pour étudier les comportements alimentaires et les relations nutrition-santé » a déjà recruté 180.000 internautes et se donne un objectif de 250.000 participants d'ici la fin de la semaine. 76% des nutrinautes sont aujourd'hui des femmes, 48,8% ont plus de 45 ans, 61,6% occupent un emploi et leur répartition régionale est très proche de celle de la population générale. L'étude prévoit 5 années de suivi.

Un grignotage correspond à une prise alimentaire (aliments et/ou boissons caloriques) entre les 3 repas principaux de la journée (petit-déjeuner, déjeuner, dîner). Selon ces résultats, 61% de la population grignote, 26% sont des grignoteurs occasionnels et 35% sont des grignoteurs réguliers.

·   Les femmes sont plus nombreuses à grignoter que les hommes (65% vs 57%) et sont plus nombreuses à être des grignoteurs réguliers (38% vs 32%).

·   Les plus jeunes sont plus grignoteurs (58% chez les plus de 55 ans, vs 63% chez les moins de 55 ans). Le pourcentage de grignoteurs, notamment les « réguliers » augmente avec le niveau d'éducation (63% de grignoteurs chez les plus diplômés vs 57% chez les moins diplômés).

·   Le pourcentage des grignoteurs est plus élevé dans le Nord et dans l'Est (65%), et moins élevé en région parisienne (59%) et dans le Sud-Ouest (60%).

Mauvais rythme alimentaire, risque d'obésité et de maladies chroniques: C'est ce que suggèrent de nombreux travaux scientifiques. D'autant que l'étude conclut ici à des apports caloriques élevés liés au grignotage: Chez les grignoteurs occasionnels, l'apport énergétique des grignotages représente 273 Kcal/j, soit 13,3% de leur apport calorique total, tandis que chez les grignoteurs réguliers cela représente 484 Kcal soit 22,4% de leur apport calorique total. Chez les femmes, les produits gras et sucrés (gâteaux, viennoiseries…) représentent la plus grande partie de l'apport par grignotage (44,3%), puis viennentles boissons caloriques (boissons sucrées : 8,4% ou alcoolisées : 8%) et les fruits (11,9%). Chez les hommes, ce sont surtout les boissons caloriques (boissons sucrées : 10,3% ou alcoolisées : 21,2%), les produits gras et sucrés (30,7%).

Chez les personnes qui font 3 repas, plus le nombre d'occasions de grignotages augmente, plus la consommation des produits gras et sucrés (biscuits, gâteaux, viennoiseries…) et des boissons sucrées augmente.

Quel modèle alimentaire: Pour la majorité des individus, le modèle alimentaire est :

- soit 3 repas principaux seuls (39% chez les hommes et 34% chez les femmes), ce qui est le rythme recommandé,

- soit 3 repas principaux et une prise hors repas (48% chez les hommes et 58% chez

les femmes). Lorsqu'un repas est sauté, c'est souvent le petit-déjeuner (58% des repas sautés). Il est plus souvent sauté par les jeunes, alors que le dîner, lui, est plus souvent sauté chez les plus âgés.

Des résultats qui sont l'occasion de rapeller les effets potentiels des comportements de grignotages sur la santé et en particulier la prise de poids et les facteurs de risque cardiovasculaires qui lui sont associés.

Source: Nutrinet Dossier “Etat d'avancement et résultats préliminaires après 2 ans de fonctionnement”

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