Gary McCracken, directeur du département d'écologie et d'évolution de l'Université du Tennessee et responsable de cette étude, indique que "ces estimations incluent les insecticides inutilisés pour tuer les insectes mangés par les chauves-souris. Mais elles n'incluent pas la diminution de l'impact de ces produits sur les hommes, les animaux domestiques et sauvages et sur l'environnement. Sans les chauves-souris, les cultures ont un rendement diminué et l'épandage des insecticides augmente [...] Ne pas agir n'est pas une option parce que ces mammifères volants nocturnes ont des cycles de vie et de reproduction qui impliquent que la reconstitution des populations demandera des décennies voire des siècles si jamais elles s'en remettent".
En étudiant les comportements alimentaires des chauves-souris, les chercheurs ont pu établir l’impact positif de ces mammifères sur les cultures. Essentiellement insectivores, ces animaux réduisent les dégâts causés par les insectes sur les cultures et diminuent les besoins en insecticides. Selon l’étude, une seule colonie de 150 chauves-souris brunes dans l'Indiana mange près de 1,3 millions d'insectes par an. Or, depuis 2006, une maladie, appelée syndrome du nez blanc (ou white-nose syndrom), affecte le quasi totalité du territoire des États-Unis et aurait tué plus d’un million de chauves-souris, estiment les chercheurs.
Après le Foreclosure Gate, le White-Nose Syndrom Gate ?
Pour en savoir plus sur les chauves-souris, lire le Chiroblog.