Aujourd'hui à la retraite, Michel Marzin milite pour d'autres énergies alternatives au nucléaire. Et ce septuagénaire morlaisien sait de quoi il parle.
A partir du milieu des années 60, il était en charge du combustible au sein de la centrale nucléaire de Brennilis. Michel était là quand tout a démarré...
Même s'il a passé de nombreuses années au sein de cette centrale finistérienne, dont le réacteur a définitivement cessé de fonctionner depuis 1985, il avoue avoir été perplexe dès le point de départ sur l'énergie nucléaire. « On n'avait pas conscience de la dangerosité. Et on était porté par les gens du coin... ».
Un talon d'Achille dans le nucléaire
Sa perception a changé au fil du temps. Michel Marzin et ses collègues avaient une sorte de « bible ». Un livre datant de 1975, édité par la CFDT de l'énergie atomique, intitulé l'électronucléaire en France.
« On s'est appuyé sur ce livre pour nous élever contre la construction de 58 centrales sur le sol français. C'était trop dangereux. Et on estimait qu'il ne fallait pas passer par là... ». Et selon lui, il ne faut pas confondre les notions d'irradiation et de contamination. « Des gens meurent, petit à petit, par ingestion de produits contaminés... Et le lobby nucléaire nie tout cela ! ».
Aujourd'hui, il ne baisse pas la garde. « La catastrophe de Fukushima au Japon montre que le talon d'Achille existe toujours dans le nucléaire, malgré toutes les mesures prises après Tchernobyl ».
Entretien audio de dix minutes avec Michel Marzin.