Minimum vieillesse ou l’aumône version Sarkozy

Publié le 06 février 2008 par Nico2312
image : timeo
Étrange semaine pour le président de la République : vilipendé par ses troupes, ou supposée telles, et en chute libre dans l'opinion, Nicolas Sarkozy, a pourtant donné de sa personne pour le bien le Nation en repoussant sa lune de miel pour sauver Gandrange et les petites retraites.
Après avoir, lundi, démagogiquement annoncé aux salariés de Mittal qu’il était prêt à quasi renationaliser leur usine, le chef de l’Etat, qui rappelle pourtant depuis des semaines que "les caisses sont vides", vient draguer l’électorat senior en promettant le versement d'une prime de 200 euros pour les bénéficiaires du minimum vieillesse (soit 300 fois moins que ce Carla Sarkozy touchera comme dommages et intérêts de Ryanair et 2500 fois que ce quelle touche par séance photos selon son avocat…) qui sera "versée au début du second trimestre".
Peu avant, François Fillon était resté nettement plus prudent en expliquant que "l'idée, ce serait de faire grosso modo 5% par an. C'est une proposition que je mets sur la table", en insistant lourdement sur le fait que "c'est une proposition, pas une décision, parce que ces sujets-là méritent d'être discutés avec les partenaires sociaux, qui gèrent le régime général des retraites et les régimes complémentaires". Discuter avec les partenaires sociaux ??? C’est peut-être bon pour un Premier ministre, mais le président de la République n’en a cure… tout comme il se moque ouvertement de sa majorité au Parlement et la réalité puisque selon lui cette prime sera, selon lui, financée "par le fonds de solidarité"… déjà déficitaire de cinq milliards d’euros.
À défaut d’autre chose, cette déclaration de Nicolas Sarkozy a au moins permis de réveiller le PS (et ça c’est une vraie performance !!!), qui par la voix de François Hollande assure que "la pression des municipales ne doit pas être étrangère à cette annonce". Difficile de ne pas être d’accord avec lui…
La preuve, face à l’augmentation du nombre de candidats UMP qui oublient désormais le logo du parti sarkozyste sur leurs tracts, le président de la République les exhorte à "ne pas avoir honte du travail du gouvernement" au motif qu’"il ne faut pas exagérer le rejet des Français". Et de conclure par un conseil hautement politique et stratégique : "faites du sport, une heure par jour". Pour pouvoir fuir en courant sous les quolibets des électeurs déçus (cocus du 6mai ???) sans doute…