Dossier: le PSG racheté par le Qatar?

Soyons clair, cet article est « pro-qatari ». Pourquoi? Car en tant que supporters parisiens nous estimons que le club n’est pas à la mesure de la ville qu’il représente, et ce depuis fort longtemps. A cela, il faut rajouter le fait que Colony Capital ne souhaite plus investir un centime dans le club, alors pourquoi ne pas donner sa chance à un fond d’investissement qui avait déjà manifesté son intérêt en 2006 mais avait vu sa candidature non retenue pour de sombres raisons politiques…

Et si le PSG se donnait les moyens de ses ambitions?

Le cas du PSG est unique en Europe: le Paris Saint-Germain, seul club majeur dans un bassin de plus de 10 millions d’habitants, club de la 5ème ville la plus visitée au monde n’est que le 4ème budget de Ligue 1 (80 millions d’euros), très loin derrière Lyon (150 millions) et Marseille (140 millions).

Pourtant, cela n’a jamais empêché le PSG de nous faire rêver. Ce club à part qui au moindre faux pas se fait dégommer par une presse unanime liguée contre le grand méchant club. Ce club à part qui a simplement besoin de combattre à armes égales face aux gros budgets de L1.

« Cette fois, ça brûle. Et le scénario semble désormais écrit : à la fin de l’actuelle saison, le PSG va accueillir un nouvel actionnaire, qui obtiendra la pleine propriété du club dans un délai d’un an. Sauf si l’affaire devait capoter au dernier moment, comme en 2006, Qatar Investment Authority (QIA) prendra dès cet été les clés d’un PSG détenu jusqu’à présent par Colony Capital (95,8 %) et Butler Capital Partners (4,2 %). Pour le club parisien, la transition va s’opérer entre une stabilité nécessaire et l’espoir immense d’un changement de dimension. » L’équipe

Un rachat oui, mais dans quelles conditions?

Tout d’abord, il faut savoir que le QIA, c’est plus de 50 milliards d’euros d’actifs gérés d’un main de fer par le Cheikh Tamim Bin Hamad Al-Thani, prince héritier de l’émirat. Et le QIA ne fait visiblement jamais dans la demi mesure:

« Ce qui peut le plus changer, à court terme, dans le fonctionnement quotidien du PSG, c’est sa puissance sur le marché des transferts. À ce jour, l’impact exact reste impossible à mesurer. Mais le chiffre de 150 M€ investis sur les trois prochaines années se murmure parfois. L’arrivée des Qataris à Paris semble en tout cas riche de promesses. Quinze ans après sa victoire en coupe des coupes, le club de la capitale est sur le point d’emprunter un chemin qui, à terme, pourrait le mener très haut. Au pays des grands d’Europe. » L’équipe

Il faut également savoir que le QIA est dans une optique complétement différente de celle de Colony Capital. Le fond d’investissement qatari pense sur le long terme et s’est approché dans l’idée de s’y investir pour dix à quinze ans minimum. Ce n’est donc pas les 15 M€ de dettes en fin de saison et les 19 M€ de pertes attendues au 30 juin qui refroidiraient le QIA.

Colony Capital,

Je pense que tous les supporters parisiens seront d’accord pour affirmer que Colony Capital n’a rien apporté au PSG, bien au contraire. Par contre, si Colony Capital n’est pas au top sportivement, je ne négocierais pas même un carambar avec Sébastien Bazin!

Entamées depuis Septembre 2010, les négociations ont été âpres mais les deux parties auraient fini par trouver un terrain d’entente pour une somme qui avoisine les 50 M€. Deux fois plus cher que le coût d’achat par CC à Canal+, mais loin d’être suffisant pour justifier les différents investissements de CC au PSG.

Autre point positif, Colony Capital et Qatar Holding ont déjà collaboré par le passé à l’occasion du rachat de Miramax, l’un des géants d’Hollywood.

Bye bye Fly Emirates

Sous contrat avec le PSG jusqu’en 2014, la compagnie aérienne Fly Emirates se verrait offrir un dédommagement pour ne plus figurer sur le maillot l’année prochaine. Une formalité qui aura un cout puisque Fly Emirates a déboursé 3,4 millions pour faire apparaitre son logo sur le maillot parisien.

Leproux, toujours président?

Après la vente, Robin Leproux restera le président du PSG. Il n’y aura aucune déstabilisation des gens en place.” Robin Leproux, qui refuse de s’exprimer sur le sujet, n’a aucune intention de se séparer d’Antoine Kombouaré. Aucun bouleversement, donc, à attendre au niveau du management du club. Pour les futurs propriétaires, maintenir Leproux apparaît comme le choix le plus rationnel. Dans le milieu du football, son travail depuis deux ans est salué comme une grande réussite. Parce qu’il a accompagné le renouveau sportif du PSG. Et surtout parce qu’il est en passe d’avoir enrayé le fléau de la violence autour du club, responsable de deux morts en l’espace de trois ans. Ce combat n’est pas complètement gagné et maintenir Leproux, pour les nouveaux propriétaires, est aussi un signal lancé en ce sens. »

Le PSG, une bonne affaire pour le Qatar?

Si l’on se met à la place d’un investisseur qui souhaite posséder un club et jouer la Ligue des Champions, quelle est la meilleure option, acheter un 15ème club londonien pour jouer un championnat aussi serré que… aussi serré! Ou investir au PSG dans un projet de jeu sur le long terme?

Etant donné que l’année dernière Auxerre avait décroché un ticket pour la Ligue des Champions _avec la réussite qu’on lui connait_ nous aurions tendance à privilégier la piste française…

Sans oublier que le Qatar, qui doit organiser la Coupe du Monde 2022, pourrait bien faire du Paris Saint Germain sa plus belle vitrine et poser les bases de sa légitimité footballistique.

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