En période d’élection, il est fréquent d’entendre ici ou là dans les programmes politiques diverses propositions qui ont toutes pour finalité un changement de société. On peut retrouver cette idée de fond après une période de crise, quelle soit économique, industrielle ou politique. À l’heure où quotidiennement les unes médiatiques font état d’une société « individualiste, égocentrique, égoïste » qu’attendons-nous pour agir! M’intéressant de près à l’urbanisme je me pose la question de savoir si ce champ d’action peut-être la colonne vertébrale d’un projet de changement de société.
Le changement en contrepètrie
Il est clair que l’urbanisme a des atouts. Loin d’être cloisonné et sectoriel, l’urbanisme est au carrefour d’une pluridisciplinarité mêlant les sciences sociales et les sciences humaines. L’urbanisme nécessite d’avoir une pensée de la relation avec tous les acteurs qui font, défont, ressentent et vivent la société. D’autre part, l’urbanisme apparaît comme l’articulation spatiale des politiques de logements, des politiques de développement économiques et sociales voire des politiques énergétiques en faveur d’un développement durable surmédiatisé. En somme, c’est ce caractère concret et réalisable qui place ce champ opérationnel comme pouvant être l’ossature d’un projet de changement de société.
Du fait de son aspect sensible et vécu, l’urbanisme doit être saisi par tous. Par conséquent, il faut renforcer la concertation. Développer une réelle pédagogie, un réel engouement autour des questions urbaines. De plus, l’urbanisme est un sujet majeur de société qui a des conséquences sur chacun des citoyens lambda. Améliorer le rapport entre les professionnels de l’urbanisme et les citadins est bénéfique pour tout le monde.
De même qu’il existe l’anthropocentrisme ou le céphalo-centrisme, il n’existe pas de terme pour définir l’urbanisme comme unique solution à l’émergence d’une inflexion dans notre société ou du moins je n’en connais pas l’existence. Mais cet article n’est pas dans cette mouvance. Ce serait réducteur de vouloir cloisonner un domaine qui au contraire peut défendre et affirmer avec fierté sa généralité.
Ainsi, j’ouvre ce débat qui pour ma part me paraît important. Je me laisserai à penser que l’urbanisme doit être au cœur d’un projet de société. Mais pour cela il faut changer de modèle dans la pratique car actuellement l’urbanisme souffre de quelques carences humaines et sociales. Une autre articulation des formes urbaines et architecturales est possible recherchant une mixité à la fois fonctionnelle, sociale et ethnique, recherchant la simplicité dans une diversité existante au coût économique moindre.
L’urbanisme au service d’une autre société, au service de l’individu et de l’universalité, je veux le voir réalisable et réalisé.
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Politique • Projet • Société • Urbanisme