Certains noms sont entrés à jamais dans la légende, celui d’Elvis Presley connu aussi sous le surnom du King a su séduire plus d’une jeune fille depuis sont premier pas sur scène. John Carpenter s’est attelé peu de temps après sa mort à une biographie du rockeur. Kurt Russel lui prête ses traits dans un film sorti à peine deux ans après le décès du chanteur.
Si je vous dis que mon coeur de Moop il bat au sons de BLue sued shoes, Heartbreak hotel, that’s all right, Love me tender.… Alors un long métrage signé John Carpenter (Halloween, Assaut, New York 1997) et Kurt Russel ( The Thing, Les aventures de Jack Burton dans les griffes du mandarins, Los Angeles 2013…) réunis pour un hommage à Elvis, comment dire, je fonds. Tout le monde a ses faiblesses, moi elles ont une coupe de bananes et des costumes colorés.
Synopsis: Août 1979. Elvis Presley prépare son grand retour sur scène à Las Vegas après 8 ans d’absence. Seul dans sa chambre, il tente de se rassurer malgré les doutes qui l’assaillent et repense à son passé… Il se souvient de son enfance dans la pauvreté, de son jumeau mort-né et de ses parents, de ses frasques au Lycée de Tupelo, de son arrivée à Memphis et de cette incroyable ascension vers la gloire qu’il n’a pas toujours su gérer. Sans oublier le grand amour de sa vie, Priscilla…
J’ai regardé les 2 versions disponibles. J’ai pu comparer le charme des deux. Si vous êtes un fan inconditionnel, je vous conseille vivement de vous plonger dans la version longue. Un vrai régal du début à la fin. Le temps file à une allure. J’ai eu l’impression de remonter les années avec une DeLorean. Assez instructif pour ceux qui n’ont pas connu cette période. Le lien fusionnel avec la mère d’Elvis est retranscrit d’une manière qui donne des frissons. Limite, les interrogations se posent sur le fond de leur amour et les conséquences sur les relations avec les autres femmes dans la vie du King. La partie sur l’enfance d’Elvis, sa tristesse d’avoir perdu sa moitié, son jumeau mort-né est touchante. Les dialogues avec son double donnent un aspect bizarre et détonnant à l’histoire, comme si une part de la star était brisée et folle. Je regrette que les liens avec le Colonel son manageur, soit moins présents à l’écran. La famille est au second plan. Quasiment aucun mot sur l’alcool ou la drogue… j’en arrive presque à me dire que j’ai du rêver les penchants d’Elvis.
Kurt Russel est saisissant de ressemblance, troublant et perturbant par moments j’ai cru voir le vrai chanteur. Sous la star, un homme à fleur de peau, torturé se cachait. Le roman d’Elvis adoucit certains points comme toutes les biographies. Le sentiment d’assister à la déchéance d’un être, à sa quête d’amour, de reconnaissance est flagrante. Quant aux costumes, ils font voyager, entre les chemises, les rouflaquettes et les coupes, c’est comme si nous étions projetés en arrière. Les chansons agrémentent le film merveilleusement.
Le Roman d’Elvis profite d’une réalisation de mains de maître (merci John Carpenter) avec un acteur brillant (Kurt Russel). Le poids des années se ressent à peine sur les images. L’histoire plonge le fan dans l’univers du King tout en offrant au néophyte une jolie découverte. A voir pour les performances du duo, pour les chemises en satin flashies, les morceaux légendaires.
Note: 9/10
Le coffret DVD comprend 2 disques:
DVD 1:
Version longue (anglais sous-titré français durée 2H41)
DVD 2:
Version cinéma (Français durée 2H07)
Bonus: Vous aurez l’occasion de faire revivre la légende ) travers des interviews et des images d’archives de Kurt Russel et John Carpenter
3 Moop raisons de voir Elvis:
Le bonheur de découvrir la première collaboration de John Carpenter et Kurt Russel
Une biographie étonnante de la vie du King.
Kurt Russel en Elvis plus vrai que nature
3 Moop raisons de fuir Elvis:
vision édulcorée de la vie du King
le rock n’est pas votre tasse de thé
Kurt Russel et John Carpenter vous effraient
Date de sortie cinéma : 22 août 1979
Disponible en DVD depuis le 15 avril 2011.
Distributeur: PLAYON
Réalisé par John Carpenter
Avec Kurt Russell, Shelley Winters, Pat Hingle.
Durée : 02h10min