Le 10 mai 1981, c’est l’avènement de François Mitterrand au pouvoir. C’est aussi - et surtout le symbole du rassemblement des forces de gauche, l’explosion de joie d’un peuple, l’envie de liberté autant de sujets qui, aujourd’hui encore peuvent et doivent retrouver une inspiration. Une inspiration pour 2012.
Il y a une sorte de nostalgie Mitterrand. C’est indéniable selon Hubert Védrine, président de l’Institut François-Mitterrand, co-organisateur d’un colloque avec la Fondation Jean-Jaurès, proche du PS. ”Cette nostalgie n’est pas une attitude politique, elle vise à contribuer, à éclairer. Mitterrand n’appartient pas qu’aux socialistes. Il appartient à toute la France, il n’appartient à personne même s’il est une source d’inspiration sans fin. Il n’est pas un modèle transposable. Rien ne ressemblera plus à ce qui s’est passé avant et les mimétismes semblent dérisoires voire simplistes“.
Laurent Fabius note “Quand on connaît la dose d’hostilité et de haines et aujourd’hui les hommages unanimes, ça me fait plaisir et ça fait sourire”, en ironisant sur cette “mitterrando nostalgie universelle” et rappelant que le président disparu en 1996 disait en souriant “Un bon socialiste est un socialiste mort”…
Projet politique, forces en présence, campagne présidentielle et victoire du changement , tous les anciens ministres y sont allés de leurs souvenirs. Lionel Jospin dit lui “le 10 mai a été “un choc politique et émotionnel plus fort que sa victoire en 1997 aux élections législatives. Pour l’ex-candidat à la présidentielle, François Mitterrand lui a offert les “plus belles années de sa vie politique“.
Laurent Fabius voit “trois principales” leçons du 10 mai 1981: “le caractère absolument indispensable de l’unité et du rassemblement, un projet mobilisateur et un candidature qui permette de gagner”. Ces trois conditions “valent pour aujourd’hui”, selon lui.
Pierre Mauroy, retient, quand à lui, parmi les “90 ou 93 propositions” du programme pour 1981 qu’il avait réalisées, la retraite à 60 ans, “un cri d’espoir, un cri de joie” pour les ouvriers.
Ségolène Royal raconte son dernier Conseil des ministres en 1995 où François Mitterrand “déjà très malade“, a livré son “testament politique“. Elle cite “Vous allez vous battre dos au mur, vous verrez, il y aura toujours les forces d’injustice qui voudront défaire la sécurité sociale, les acquis sociaux et parfois vous aurez le sentiment d’avoir perdu. Il faudra vous relever“.
Laurent Fabius raconte une anecdote : Il se promène avec Mitterrand. Un homme s’approche et “lui crache dessus”. “Impérial, Mitterrand passe. Il me dit “vous verrez. Même lui changera d’avis“.
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