« La mode, c’est comme toutes les bonnes choses : une fois que l’on y a goûté, on ne peut plus s’en passer…. »
Et c’est bien là le problème des accros à cette industrie du textile, car elle tutoie de moins en moins le beau et le bien fait, mais de plus en plus le cher et le surfait… Disparue l’époque où de gentils mécènes pourvoyaient aux besoins des créateurs juste pour l’amour du beau. La mode n’est plus considérée comme un art, mais plutôt comme un vaste champ des possibles dont le seul devoir est de rapporter gros. Pour cela, les financiers sont prêts à réveiller de belles endormies pour mieux les ressusciter. Tant que la créativité et la perfection ne sont ni bridées ni asphyxiées, mais au contraire stimulées et soutenues, il serait ballot de condamner ces pseudo-résurrections. On le droit et le devoir de s’énerver ou d’être énervé contre certaines exagérations ou aberrations, ce qui est justement le propos de ce dictionnaire un brin ludique, un brin onirique, un soupçon amusant et nullement exhaustif.
Laurence Desbordes
Journaliste, Laurence Desbordes est la rédactrice en chef du magazine de mode Edelweiss, édité à Genève.