L’auteur décide de rallier Boston à la Patagonie, uniquement en train. Traversant ainsi les USA, le Mexique, l’Amérique centrale, la Colombie, l’Equateur, le Pérou puis l’Argentine, dans des paysages souvent totalement désertiques et poussiéreux mais parfois des végétations luxuriantes, dormant dans des hôtels souvent glauques, il vivra vraiment en routard du rail au plus près des populations. Un très beau récit de voyage, original et très dépaysant.
« J'étudiais la carte quand il m'apparut qu'il existait une ligne de chemin de fer qui allait de ma maison dans le Massachusetts jusqu'au grand plateau de la Patagonie. » Alors Paul Theroux, un beau matin d'hiver, est parti. En métro, à quelques blocs de sa maison de Medford pour se rendre à la gare de Boston, puis en train
jusqu'à la mythique Patagonie, des pentes de Fitzwilliams, battues par le blizzard, aux vents secs et chauds de la Pampa, des wagons de luxe fastueux aux tortilllards pitoyables. Transpirant et grelottant au gré d'altitudes et de températures capricieuses, devant supporter l'épouvantable M. Thorneberry au Costa Rica et passant des nuits à faire la lecture à l'écrivain aveugle Jorge Borges à Buenos Aires, rencontrant au hasard d'une halte la copie conforme d'un personnage fictif d'un de ses précédents romans... Paul Theroux, inventeur d'une forme originale en littérature qui marie le voyage et l'aventure, le récit et le drame, embarque le lecteur dans un étourdissant voyage, celui qui mène « au bout de la ligne ».