D'abord ce ciel cristallin, avec un vent furieux venant de l'est, d'au-delà de l'Apennin.
Nous sommes arrivés hier vers 11 heures et, sans perdre un instant, nous avons grimpé la côte jusqu'à la basilique.
D'abord l'église basse, avec ses voûtes convertes de fresques de Cimabue et de Giotto - en particulier la chapelle de Sainte marie-Madeleine, ainsi que de son élève, le Maître de la Voûte. La vie de Saint-François (1182-1226) sous toutes les coutures, mais aussi celle de Saint Martin par Simone Martini.
Dans la crypte, instant de recueillement devant la tombe du Saint. De nombreux moines franciscains du monde entier avec leur robe de bure et leur ceinture à trois noeuds symbolisant les trois voeux de Saint François : Obéissance, Pauvreté et Chasteté.
Ici, c'est un peu comme à Lourdes, beaucoup de pélerins, de touristes et de boutiques de souvenirs. Mais dans un certain respect. La ville est belle, intacte, comme au 13° siècle. Il faut grimper, grimper...
Aujourd'hui, nous allons essayer d'assister à un office, peut-être dans l'église haute, magnifiquement restaurée après le tremblement de terre de 1997 où on avait cru ces merveilles effacées à jamais.
Après la vie de saint Pierre dans la chapelle Brancacci à Florence (Masaccio), et la chapelle des Scrovegni à Padoue, par Giotto cette fois, c'est le troisième ensemble de fresques qui m'étreignent le coeur de cette façon. Les expressions des visages, les stylisations des villes, premières représentations des perspectives, les mouvements et ces couleurs si belles, harmonisées par le temps, si fraîches. Quelle profusion : on imagine les élèves s'affairant sur ces énormes surfaces, vite, vite, avant que l'enduit ne "prenne"....
Demain, ou plus tard, avec de meilleures connexions, d'autres images !