Critiques, anecdotes, coulisses… Le Festival de Cannes est à l’honneur sur KUB3. Pendant toute la durée du festival, retrouvez sur cette page les chroniques de Nicolas depuis la Croisette. Et pour suivre l’événement en direct, rendez-vous sur son compte Twitter !
09 mai
La croisette commence sérieusement à s’animer, et pour cause. Si le Festival commence officiellement mercredi, les projections ont déjà débuté au Palais des Festivals avec les visionnements de l’AFCAE (Association Française des Cinémas Art et Essai). Quelques centaines d’exploitants de salles de cinéma indépendantes s’y rassemblent chaque année, l’occasion de visionner en avant-premières quelques films de la sélection officielle – et des sélections parallèles. Et autant dire que cette première journée était attendue, avec les projections des Biens Aimés, le nouveau film de Christophe Honoré en sa présence (programmé officiellement en clôture du Festival le 22 mai prochain), et de La Guerre est Déclarée.
Les Biens Aimés se révèle être probablement le plus film le plus ambitieux de Christophe Honoré – 2h20 de fresque amoureuse des années 1950 à 2007. Après Homme au Bain, le cinéaste revient au film musical dans la lignée des Chansons d’Amour, offrant à Chiara Mastroianni, Louis Garrel ou encore Catherine Deneuve l’occasion de pousser la chansonnette. Les passerelles entre les deux films sont évidentes – le deuil, l’ambiguïté sexuelle, le conflit parental… – mais Les Biens Aimés lorgne vers le capharnaüm scénaristique, surfant entre ses personnages d’une époque à l’autre sans jamais parvenir à les rendre attachants. Quelques chansons relèvent la sauce, mais le film peine à passionner sur la longueur.
Bonne surprise en revanche pour La Guerre est Déclarée de Valérie Donzelli, qui avait déjà fait forte impression l’année dernière avec La Reine des Pommes. Présenté à la Semaine de la Critique, ce film autobiographique raconte le combat d’un couple pour sauver son enfant atteint d’une tumeur au cerveau. Loin de la sobriété formelle que le sujet aurait naturellement pu imposer, La Guerre est Déclarée est à la fois léger et grave, drôle et triste, spontané et émouvant. Une belle dose d’inspiration dans le paysage du cinéma français.
To be continued.